Démarrage en douce d'une mission africaine de haut niveau au Burundi
Diplomatie

PANA, 25 février 2016

Bujumbura, Burundi - Les cinq médiateurs africains de haut niveau dans la crise au Burundi ont démarré jeudi leur mission par une cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs sur la tombe du "héros de la démocratie" et ancien président burundais, Melchior Ndadaye, dans le centre-ville de Bujumbura et au Mausolée du Prince Louis Rwagasore, le père de l’indépendance nationale, sur les hauteurs-Est de la capitale burundaise, conformément à un agenda officiel chargé d’une visite de deux jours.

Le président mauritanien, Mohamed Abdel Aziz, a été le premier à fouler le sol burundais en fin d’après-midi de mercredi, suivi, plus tard dans la soirée, par son homologue sénégalais, Macky Sall.

Les présidents sud-africain, Jacob Zuma, gabonais, Ali Bongo Ondimba, ainsi que le premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, quant à eux, sont arrivés, jeudi dans la matinée, à Bujumbura.

Le programme de la première journée de jeudi prévoyait encore des entretiens avec les leaders des partis politiques concernés par la crise, les représentants des organisations de la société civile, ceux des confessions religieuses, de la commission nationale du dialogue inter burundais (Cndi) ou encore les anciens chefs d’Etat encore en vie au Burundi.

Le clou de la première journée sera une rencontre prévue entre la délégation africaine de haut niveau et le président burundais, Pierre Nkurunziza, à partir de 18h, heure locale, (16h Gmt), suivi d’un banquet d’Etat en leur honneur.

La mission avait été décidée dans la foulée du 26ème sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Ua à Addis-Abeba, en Ethiopie, pour tenter de convaincre les protagonistes de la crise au Burundi à engager un dialogue inclusif sur le conflit électoral qui oppose, depuis avril dernier, le pouvoir et l’opposition.

Le sommet avait décidé de surseoir à un projet non avalisé par le pouvoir burundais d’une "Mission africaine de prévention et de protection au Burundi" (Maprobu), avec le double objectif de mettre fin à la spirale de violences post-électorales et de faciliter un dialogue politique inclusif.

La précédente visite du secrétaire général des Nations unies avait permis d’obtenir, du président burundais, un engagement à nouer le dialogue avec l’opposition et le rétablissement de la confiance par la libération d’au moins 2.000 prisonniers.