Jacob Zuma conduira la mission de l’UA au Burundi
Diplomatie

APA, 24-02-2016

Pretoria (Afrique du Sud) - Le président sud-africain, Jacob Zuma, va diriger jeudi une délégation panafricaine de haut niveau composée de chefs d’Etat et de gouvernement pour une mission de deux jours au Burundi, a indiqué le ministère des relations internationales et de la coopération à Pretoria.

Mercredi, des hauts responsables du ministère ont indiqué que la visite de deux jours de la délégation à Bujumbura, après celle du Secrétaire général des Nations Unies, Ba Ki-moon, qui était à Bujumbura mardi pour encourager le dialogue entre le pouvoir et l’opposition, intervient à la demande du président de la Commission de l’UA et du président en exercice, le chef de l’Etat tchadien Idriss Deby Itno.

"Le Sommet de l’Union africaine a, le 31 janvier dernier, décidé que concernant le Burundi, un dialogue politique inclusif doit être soutenu sous les auspices du Président de l’Ouganda, Yoweri Kaguta Museveni.

"Ainsi, le sommet a décidé d’envoyer une délégation de haut niveau pour rencontrer les plus hautes autorités du Burundi ainsi que d’autres parties prenantes burundaises, afin de tenir des consultations sur un dialogue inclusif inter-burundais", ont indiqué les responsables.

Parmi les membres de la délégation de haut niveau, représentant chacun leur communauté économique régionale respective, figurent le président Zuma, ses homologues Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie, Macky Sall du Sénégal, Ali Bongo Ondimba du Gabon et le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn

Le Burundi connait une montée des tensions politiques depuis que le président Pierre Nkurunziza a décidé de briguer un troisième mandat l’an dernier, violant la constitution du pays qui ne lui permet pas plus de deux mandats.

L’opposition à cette initiative a donné lieu à des troubles dans la capitale Bujumbura, au cours desquels des dizaines de personnes ont été tuées lors des confrontations entre les manifestants et la sécurité de l’Etat, dans les rues de la capitale.

Les efforts de l’UA d’envoyer une force d’intervention de 5000 soldats pour calmer le pays ont été vivement rejetés par Nkurunziza qui a affirmé qu’il les considérerait comme une force d’invasion.