Le Gabonais Ali Bongo Ondimba a quitté Bujumbura plus tôt que prévu
Diplomatie

PANA, 26 février 2016

Changement dans le programme de visite d'un panel de cinq chefs d'Etat africains au Burundi

Bujumbura, Burundi - Le tête-à-tête très attendu entre le président burundais, Pierre Nkurunziza et cinq chefs d’Etat africains, initialement prévu, jeudi, devrait finalement intervenir, vendredi, au deuxième et dernier jour d’une mission de haut niveau chargée par l’Union africaine (UA) de convaincre les protagonistes de la crise politique au Burundi à passer par un dialogue inclusif pour la résoudre, a-t-on appris de source officielle à Bujumbura.

L'autre changement est que le président gabonais, Ali Bongo Ondimba ne sera pas de la partie lors du tête-à-tête avec le chef de l'Etat burundais pour avoir quitté plus tôt que prévu, Bujumbura, dans la nuit de jeudi.

Les chefs d’Etat et de gouvernement qui restent sur place, vendredi, sont le Sud-africain, Jacob Zuma, en même temps chef de la délégation, le Sénégalais, Macky Sall, le Mauritanien, Mohamed Abdel Aziz, ainsi que le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn.

Peu avant de reprendre l’avion, le président Bongo a déclaré que c’est par "solidarité africaine" que l’équipe de la médiation est venue au Burundi.

Quant aux différentes rencontres de la première journée à huis clos avec les représentants des partis politiques, ceux des Organisations de la Société civile et des confessions religieuses, "elles ont été riches en enseignements", a-t-il ajouté.

L’un des enseignements pour le président gabonais est que le dialogue entre Burundais reste incontournable pour ramener le calme et la sérénité dans leur pays.

Un "dialogue inclusif" pour lequel le président burundais s’était engagé devant le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, lors de sa visite à Bujumbura du début de cette semaine.

L’Union africaine et le reste de la communauté internationale au chevet du Burundi poussent dans le sens d’un dialogue inclusif, sous une médiation neutre et à l’extérieur du pays, pour rassurer ceux des protagonistes de la crise qui sont en exil à l’étranger par peur pour leur sécurité.

Le gouvernement burundais, quant à lui, est déjà engagé dans un dialogue national qui n’inclut toutefois pas les opposants, accusés d’avoir animé un "mouvement insurrectionnel" contre le régime du président Nkurunziza et collaboré avec les putschistes du mois de mai dernier qui voulaient le renverser.

L’UA prévoyait de dépêcher une "Mission africaine de prévention et de protection au Burundi" (MAPROBU) dans le double objectif de stabiliser la situation de crise et faciliter le dialogue inter burundais, avant que le pouvoir burundais ne s’oppose de toutes ses forces à un tel projet de nature à violer la souveraineté nationale.