Nouvelles locales du lundi 29 février 2016
Nouvelles locales

@rib News, 29/02/2016

● Sécurité

- Des tirs ont retenti dans les quartiers de Jabe et Bwiza la nuit de ce dimanche à lundi. Des habitants du quartier de Mutanga-nord disent aussi avoir entendu des coups de feu non loin du sanctuaire de la Vierge Marie au Mont Sion Gikungu. Un accrochage est également rapporté dans le quartier de Nyakabiga 1, 3e avenue au niveau d'une position policière. Enfin, dans le quartier de Rohero, des habitants des environs du boulevard de l'UPRONA non loin des bureaux de la présidence de la République, disent avoir entendu des coups de feu. Un des témoignages indique que ces tirs provenaient d'un véhicule.

- Des bandits armés ont volé et blessé 5 personnes dans la province de Gitega. L'attaque s'est produite dans la nuit de dimanche à lundi sur la colline de Simba en commune Makebuko. Plusieurs ménages ont été visés. Les témoignages parlent de 5 individus armés de fusils et de machettes qui ont perpétré cette attaque. Ces derniers ont volé plus de 400.000 FBu et divers objets ménagers. Cette bande qui a semé la terreur a également tiré sur des habitants dont cinq ont été blessés. Ils reçoivent des soins au centre de santé de Bungere. Après leur forfait, les malfaiteurs se sont volatilisés dans la nature. Aucun n'a pu être appréhendé et la police affirme avoir entamé des enquêtes.

- Les tirs de la nuit de ce dimanche à lundi dans certains quartiers de la mairie de Bujumbura avaient pour auteurs des policiers comme l’a affirmé le porte-parole de la police. Pierre Nkurukiye a précisé que ses hommes auraient tiré suite à une fausse alerte. Il a ajouté que des investigations sont en cours pour vérifier si ces policiers ont commis une faute. Au cas où il s'avérerait qu'il y a faute, ils seront alors punis conformément à la loi, a conclu Nkurikiye. Ainsi, après ces tirs, une fouille perquisition a été opérée par la police dans le quartier III de la zone Nyakabiga.

- Un homme a été retrouvé mort dans le quartier de Buyenzi, 14e avenue le matin de ce lundi. Il a été égorgé et il était un veilleur qui gardait un garage pour les habitants du coin comme raconte un voisin. Le porte-parole de la police Pierre Nkurikiye avait présenté dimanche dernier à la presse, un homme considéré comme potentiel suspect pour ces affaires d'égorgement. Ce dernier avait été arrêté après avoir tenté d'égorger un policier près des bureaux de la zone urbaine de Rohero.

● Droit de l’Homme

- Les policiers disent avoir fait une découverte d’une fosse commune ce lundi dans une parcelle du quartier de Mutakura à la 9ème avenue. Des restes d'ossements ont été exhibés. Deux suspects ont été arrêtés, toujours selon la police. L'un est un jeune homme du nom d'Epitace. Ce dernier a été présenté à la Radiotélévision Nationale du Burundi (RTNB) comme ayant fait partie des combattants de RED Tabara qui serait dirigé par Alexis Sinduhije. L'autre est un commerçant du marché de Kinama qui  habiter la 4ème avenue du même quartier de Mutakura. Les deux suspects indiquent que les accusations portées contre eux ont été fabriquées de toutes pièces. Le maire de Bujumbura, Freddy Mbonimpa s'est rendu sur les lieux. Il a indiqué qu'au moins trois personnes avaient été enterrées dans cette fosse.

- Après cette découverte macabre, le maire de la ville de Bujumbura a confié à la presse que l'administration avait enterré 58 corps après les attaques contre les camps militaires le 11 décembre 2015. Selon Mbonimpa, 8 corps ont été enterrés dans le cimetière officiel de Kanyosha et 50 autres dans celui de Mpanda situé en commune de Gihanga de la province de Bubanza. Il a appelé les familles qui pourraient être concernées à l’approcher.

Il a également précisé que deux suspects ont été arrêtés après cette découverte. Le maire de la ville a indiqué que l'un des suspects était passé aux aveux en affirmant avoir enterré au moins trois corps. Toutefois les deux hommes interpellés réfutent ces accusations. Le nommé Epitace a fait savoir aux journalistes présents qu’il n’est qu’un simple cultivateur de manioc et qu’il ne sait rien de ce qui se dit. Ajoutons qu’il avait le visage défiguré par des coups infligés par les forces de l'ordre. Quant au commerçant, il a assuré que des policiers sont venus l'arrêter alors qu’il se trouvait au marché de Kinama où il travaille. Il nie catégoriquement avoir participé à quoi que ce soit. Ce dernier avait été ligoté et ses bras portaient encore des marques.