Nouvelles locales du lundi 4 janvier 2010
Nouvelles locales

@rib News, 04/01/2010

Droit de l’homme

- La ligue de droits de l’Homme Iteka se dit satisfait du pas franchi dans le respect des droits de l’Homme au Burundi en 2009. Le Président de la Ligue Iteka David Nahimana évoque à titre d’exemple des lois qui ont été mis en place pour améliorer les conditions des droits de l’homme, comme le code pénal Burundais qui a aboli la peine de mort.

Ce code pénal burundais fait un pas dans le respect des droits de l’homme car il est contre la torture et d’autres traitements dégradants et inhumains envers la personne humaine. Le nouveau code fait aussi un pas dans la lutte contre la violence faite à la femme et à la fille, a-t-il affirmé. Cependant, il se dit inquiet par certains articles du nouveau code pénal qui criminalisent l’homosexualité.

Le Président de la Ligue Iteka se dit également satisfait par les accords de paix entre le FNL et le Gouvernement, ce qui s’est soldé par une diminution considérable des cas de tueries en province de Bujumbura en cette année qui vient de s’écouler. Il ajoute que les cas de tueries souvent planifiés ont caractérisés l’année 2009, la société civile burundaise n’étant pas épargnée. Il cite l’assassinat de Manirumva Ernest, vice-Président de l’OLUCOME  ainsi que la fusillade des scouts à Kayogoro dans le premier trimestre de l’année 2009.

Il appelle en outre le Gouvernement Burundais d’avoir un esprit de tolérance politique, car, selon le Président de la Ligue Iteka, les politiciens de l’opposition sont malmenés par le pouvoir.

Santé

- Le secteur de la santé à Bururi est paralysé suite à une grève des syndicalistes de la SYNAPA qui disent que la direction de l’Hôpital de Bururi fait la sourde oreille quant à la régularisation des sous contrats et sous statuts de cet hôpital. La direction de l’hôpital se dit néanmoins choquée par cette attitude des infirmiers, car les grévistes devraient attendre les clauses du conseil d’administration qui se tiendra ce mardi le 5 janvier 2010 pour étudier la question. Cette grève va durer 5 jours, ou même plus, si la direction ne réagit pas en la faveur du personnel de cet hôpital, a affirmé le président da la section SYNAPA de l’hôpital Bururi, Léonard Ndayizeye.

Economie

- L’Office du Thé du Burundi, OTB a perçu un bénéfice record sur le thé qu’il a produit en l’exercice 2009. La somme totale du bénéfice est de 19 milliards pour cette année écoulée et ce score est le premier depuis que cette entreprise existe, dépassant ainsi un bénéfice de 10 milliards qui était considéré comme très élevé jusqu’aujourd’hui.

Pour encourager les cultivateurs du thé, la direction de l’OTB vient d’autoriser un versement de 40Fbu le kilo aux agriculteurs. Cette somme n’étant pas prise comme la hausse du prix du thé mais comme un encouragement, sera ajoutée à la somme déjà perçue par les cultivateurs du thé en 2009 en fonction de la quantité vendu par le théïculteur et avoisinera au total 1milliard de nos francs.

Cependant,  cette augmentation de la production ne va pas prévenir la privatisation de cette entreprise. Selon le Directeur général de cette entreprise Alexis Nzohabonimana, c’est une chance car l’entreprise sera privatisée étant en bonne santé, ce que les syndicalistes de cette même entreprise trouvent insensé car pour eux il n’est pas question de privatiser une entreprise qui est en bonne santé.

Sécurité

- La commune de Kanyosha en Mairie de Bujumbura assiste ces derniers jours à des cas d’affrontements entre les jeunes du CNDD-FDD communément appelés "Imbonerakure" et ceux de l’FNL, les "JPH". La dernière histoire commence le 1er janvier 2010 quand un groupe des Imbonerakure a envahi l’endroit des rencontres des JPH en commune de Kanyosha. Ces derniers se sentant menacés par les Imbonerakure se sont levés pour résister. Un des Imbonerakure a failli lancer une grenade mais a  été vite arrêté par la police des environs.

Cependant, il a été relâché aussitôt par l’administration de la commune de Kanyosha, une attitude qui a surpris plus qu’un dans cette localité de Bujumbura. Aujourd’hui l’accalmie semble revenir mais les nerfs restent tendus dans cette commune car la population trouve que la tension n’est pas totalement tombée. Elle trouve qu’un jour du sang peut couler si rien n’est fait pour arrêter cette situation avant qu’il ne soit tard.