Près de 1 million de dollars pour encourager les théiculteurs du Burundi
Economie

PANA, 04/01/2010

Des theiculteurs à TezaBujumbura, Burundi - L'Office du thé du Burundi (OTB) compte dégager quelque 957 millions de francs burundais (près de 957.000 dollars US) sur les bénéfices réalisés en 2009 pour les redistribuer aux théiculteurs, apprend-on de source proche de la direction générale de cette entreprise étatique.

"Nous venons de réaliser un chiffre d'affaires jamais égalé, depuis que le Burundi a commencé à cultiver le thé, de l'ordre de 15,4 millions de dollars US, et compte tenu de cette situation, le conseil d'administration a jugé bon d'étendre les dividendes jusqu'aux théiculteurs", a expliqué lundi à Bujumbura le directeur général de l'OTB.

Selon Alexis Nzohabonimana, qui s'exprimait au cours d'un point de presse, la manne vient surtout du fait que les cours mondiaux ont clôturé l'année 2009 sur un prix fort de 2,44 dollars us par kilo de thé sec.

Les très verdoyants champs de thé, aussi bien en été qu'en hiver, s'étendent sur une superficie d'environ 9.000 hectares. Le thé sec commercialisé se situe autour de 8.000 tonnes par an (un kilo de feuilles vertes donne 200 grammes de thé sec).

La récolte moyenne annuelle de feuilles vertes, quant à elle, oscille entre 35.000 et 40.000 tonnes, indique encore l'OTB, ajoutant que deux types de plantations coexistent, à savoir les "blocs industriels" appartenant à l'OTB et les "plantations villageoises" qui représentent près de 80% de la superficie totale et occupent plus de 50.000 producteurs.

Environ 95% du thé burundais est exporté et les ventes réalisées à travers la bourse de Mombasa, au Kenya voisin. Le Burundi produit un thé de la catégorie dite "noire" et les pays de destination connus sont le Pakistan, Oman, le Royaume-Uni et l'Egypte.

Le directeur général de l'OTB s'est montré optimiste pour l'avenir de l'entreprise compte tenu de l'état d'avancement de la modernisation des unités industrielles devant permettre une amélioration de l'offre qualitative sur le marché international.

Le café, le thé et le coton sont les principales cultures de rente qui rapportent la plus grande part des devises au pays tout en n'occupant que 2% des terres cultivées, selon les statistiques de l'Observatoire des filières agricoles au Burundi (OFAB).

La moitié des terres exploitées reste consacrée aux cultures vivrières, notamment les tubercules, les légumineuses, les céréales et les fruits. Pour le reste, le pays dépend, à plus de 50%, des aides extérieures au développement.