Nouvelles locales du jeudi 10 mars 2016
Nouvelles locales

@rib News, 10/03/2016

Politique

 - La division des partis politiques et le manque de moyens de fonctionnement sont de grands défis au fonctionnement de la Commission Vérité et Réconciliation. Frère Emmanuel Ntakarutimana (photo) estime que les conditions de travail pour la Commission Vérité Réconciliation CVR ne sont pas favorables.

Il fait allusion à la situation politico-sécuritaire actuelle que traverse le pays. Cet ancien président de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) précise aussi que les divisions internes des partis politiques est un défi majeur pour le fonctionnement de la CVR. Frère Ntakarutimana s’inquiète également des moyens financiers pour les activités de cette commission. Il recommande aux concernés par l’opération de la CVR de lever tous les obstacles pouvant perturber les activités de cette commission.

- L’Alliance des Démocrates pour le changement ADC-Ikibiri est très satisfait de la visite de 3 experts des droits de l’homme des Nations Unies qui étaient venu dernièrement à Bujumbura pour enquêter sur les crimes commis depuis le mois de mai 2015. Léonce Ngendakumana, président de cette coalition, estime que ces experts ont compris que l’état des droits de l’Homme au Burundi est très critiqué. L’ADC-Ikibiri espère que les Nations Unies pourraient prendre des décisions conséquentes. Par rapport au dialogue qui a été souligné par ces experts, Léonce Ngendakumna remarque que le dialogue est en panne car tous les chefs d’Etas africains qui supervisent ce dialogue ont un problème de mandat dans leurs pays. Le seul espoir qui reste est le nouveau médiateur Benjamin William Mkapa, ancien président Tanzanien qui a facilité les accords d’Arusha en 2000.

Justice

- Dans une déclaration du procureur Général de la République faisant suite aux rapports des enquêtes sur les tueries du 11, 12 décembre 2015 lors des attaques des hommes armés non encore connus aux camps militaires en mairie de Bujumbura et en province Bujumbura. Valentin Bagorikunda a affirmé qu’il y a eu des gens qui ont été arrêtés par les agents de sécurité et après avoir été retrouvées morts. Mais Bagorikunda nie les informations qui font état de la présence des fosses communes au Burundi, même si des rapports des organisations de défense de droits de l’homme locales et internationales ont même dressé des rapports sur ces fosses en s’appuyant par des photos satellitaires.

Concernant les cas d’exécutions extrajudiciaires alors qu’ils étaient dans les mains des agents de sécurité, Valentin Bagorikunda donne l’exemple de Mujejuru où sept présumés rebelles ont été arrêtés et retrouvés morts deux militaires dont un major Gahomera Marius ont été arrêtés pour des raisons d’enquêtes sur ces exécutions. Ce rapport donne le bilan de 87 rebelles arrêtés sans donner les pertes en vies humaines et le nom du groupe armé qui a attaqué ces quatre camps.

● Droit de l’Homme

- Trois personnes ont été arrêtées par la police, deux sur la colline Gatwe zone Nyagasasa commune Mugamba province de Bururi, un autre au chef-lieu de cette zone ce jeudi 10 mars. Selon des sources sur place, des policiers du Groupement Mobile d’Intervention Rapide GMIR étaient présents dans cette opération. Le commissaire de police à Bururi confirme ces arrestations et dit que des enquêtes sont en cours pour voir la véracité des informations que la police détenait. Ce commissaire dit que les armes saisies dont 3 kalachnikovs et un fusil de type R4 ont été retrouvées dans un champ de bananeraies et que les enquêtes vont donner beaucoup de précision sur cette cache d’arme. La zone Nyagasasa est souvent ciblée par des attaques d’hommes armés. Les jeunes de cette localité sont souvent arrêtés pour avoir participé dans les manifestations contre le 3ème mandat du Président Nkurunziza s’inquiète les habitants.

- Hugo Haramategeko, président du parti NADEBU a été arrêté à son domicile ce jeudi matin. Des témoins oculaires affirment que des policiers l'ont tiré de sa maison alors qu'il allait prendre sa douche. Les mêmes témoins confirment que M. Haramategeko a été emmené manu militari au cachot de la zone urbaine de Cibitoke sans avoir même eu le temps de s'habiller. Parmi les policiers présents figuraient des gardes du général Gervais Ndirakobuca connu sous le sobriquet de Ndakugarika. Ce dernier est chargé des questions de police au cabinet du président Nkurunziza. Les raisons qui ont conduit à cette arrestation n'ont pas été communiquées. Le président de NADEBU travaille par ailleurs au ministère de la santé publique comme conseiller principal. Rapellons que son parti, lors des élections de 2015, était associé à l'Uprona non reconnu par le pouvoir et le FNL pro-Rwasa dans la coalition Amizero y’Abarundi.

● Sécurité

- Ce mercredi soir un bus de transport de marque Hiace a pris feu à l’avenue Moso dans la zone Rohero au centre de Bujumbura. Cet incident n’a heureusement pas fait de victime parmi les occupants du véhicule. D’après les premières informations recueillies, l’incendie est dû à la vétusté du bus. Un camion anti incendie de la police de protection civile a pu éviter que le feu ne puisse se propager. Cet incendie d’un bus de transport, qui n’est pas le premier, dans la capitale vient rappeler l’état de délabrement des véhicules qui opèrent dans le secteur du transport des personnes. Les usagers de ces bus se demandent ce que fait la police de circulation routière qui ne contrôle plus ces bus.

- Une pluie mêlée à des vents forts a endommagés les toits de plusieurs maisons dans le centre-ville de Bubanza. Depuis, les propriétaires tentent de réparer les dégâts sans presque de succès puisque les dégâts sont énormes. À Mpanda, certains riziculteurs se plaignent de champs endommagés par les pluies et le vent. De même, de fortes pluies viennent de s’abattre sur la province de Makamba et plus précisément au chef-lieu de cette province. Des maisons et clôtures se sont effondrées suite à la force des eaux.

- Le site de Carama est menacé par les inondations suite aux pluies torrentielles depuis quelques jours. Des tentes construites pour abriter ces déplacés ont été détruites ; les enfants et les femmes dorment à la belle étoile .Ce site a plus de 250 familles avec plus de 300 enfants dont la plupart sont de moins de 5ans. Arrivé sur le lieu on trouve des habits, des nattes, des ustensiles de cuisines qui sont dans la boue ; des eaux des latrines déversent dans ces ménages et les enfants de l’âge compris entre 1 à 5ans jouent dans ces eaux stagnantes. Les autres construisaient des maisonnettes à l’aide des branches d’arbres en dehors de ces tentes. Les habitants de ce site demandent à la croix rouge de réhabiliter leurs tentes et au ministère ayant la solidarité dans ses attributions et aux autres bienfaiteurs de leur donner des vivres ; des habits et des médicaments surtout pour les enfants qui sont les plus vulnérable.