Report de la mission de paix de la Francophonie au Burundi
Diplomatie

@rib News, 14/03/2016 – Source sda-ats

 L'ancien conseiller fédéral Pascal Couchepin ne se rendra finalement pas au Burundi jusqu'à jeudi. La mission de paix de l'envoyé spécial de la secrétaire générale de la Francophonie pour la région des Grands Lacs a été reportée en raison d'un "conflit d'agenda".

"L'absence du ministre burundais des affaires étrangères, principal interlocuteur de M. Couchepin" a conduit à un report de cette mission "à la dernière minute", a précisé lundi Louis Hamann, porte-parole de la secrétaire générale de la Francophonie Michaëlle Jean (photo).

L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est à la recherche d'une nouvelle date, sans donner plus de précisions sur cet "exercice acrobatique".

M. Couchepin devait se rendre au Burundi de dimanche à jeudi afin de rechercher des solutions durables à la crise actuelle. L'ancien président de la Confédération et sa délégation devaient rencontrer les autorités burundaises, les acteurs politiques, les représentants de la société civile ainsi que les partenaires internationaux sur place.

Le Burundi est plongé dans une grave crise émaillée de violences depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé sa candidature en avril 2015 pour un troisième mandat, qu'il a obtenu en juillet, en violation, selon l'opposition, la société civile et une partie de son propre camp, de la constitution et l'accord d'Arusha qui mit fin à la guerre civile de 1993-2006.

Pas contre Pascal Couchepin

M. Couchepin s'est déjà rendu à deux reprises au Burundi en tant qu'envoyé spécial de la secrétaire générale de la Francophonie. Interrogé par l'ats en septembre, à l'issue de sa seconde visite, le Valaisan avait déjà appelé toutes les parties à reprendre le dialogue sans conditions, assurant que le pays était "en danger".

L'ancien conseiller fédéral semble cependant toujours le bienvenu au Burundi. "Il n'y a absolument aucun problème avec Pascal Couchepin", a relevé M. Hamann. Le porte-parole a loué "les relations correctes, franches et constructives" nouées par le Valaisan avec les autorités burundaises.