@rib News, 14/03/2016 – Source Xinhua

La ministre de la Justice et Garde des Sceaux du Burundi, Aimée Laurentine Kanyana (photo), nommée à la tête de ce ministère il y a six mois, a reconnu que la corruption est bel et bien une réalité dans son ministère et a mis en garde ce lundi les magistrats et les autres personnels qui s'adonnent à ce fléau.

"Durant cette période, les doléances qui me sont rapportées, les lettres que je reçois ou les arrêts et jugements que je lis, il transparaît une certaine corruption (...). Aujourd'hui, la corruption est une maladie dont la vitesse de contamination est comme une fonction exponentielle", a reconnu la ministre Aimée Laurentine Kanyana au cours d'un point de presse.

Elle a à cet effet invité tous les serviteurs de son ministère à prêcher par un bon exemple car, leur a-t-elle rappelé, "il est très difficile de traiter l'infraction lorsqu'on est soi-même corrompu".

Et pour donner un nouvel élan de renouveau de la justice, d'honnêteté, de transparence et de justice pour tous, la ministre Kanyana a annoncé qu'elle a passé l'éponge sur toutes les fautes professionnelles qu'elle a pu entendre sur tel ou tel autre magistrat et a encore une fois rappelé la mission des magistrats.

"Je veux une justice qui répond à sa mission constitutionnelle, une mission de régulation de conflits. Un serviteur de la justice qui se comportera en marge de cette invitation sera immédiatement sanctionné sans autre forme de procès", leur a mis en garde la ministre A.L.Kanyana.

Elle a indiqué que ce phénomène de corruption au sein de son ministère s'observe le plus dans les juridictions de base avec surtout les dossiers en rapport avec les conflits fonciers et au niveau des tribunaux et cours spécialisés comme la cour anti-corruption et son parquet général, le tribunal du travail et la cour administrative.