Afrique du Sud : la pression s’accroit sur le président Jacob Zuma
Afrique

BBC Afrique, 17 mars 2016

Zuma : "c’est moi qui nomme les ministres"

 Le président sud-africain Jacob Zuma a fermement rejeté les informations selon lesquelles une famille soupçonnée d'avoir une influence sur lui, était en mesure de faire nommer des ministres.

Devant les députés de l’opposition à l’assemblée nationale, M. Zuma a insisté qu’il était le seul à nommer les membres du cabinet.

Mais le chef de l'opposition, Mmusi Maimane, a affirmé qu'il n'a pas été convaincu et a exigé la démission du président sud-africain.

Mercredi, la troisième plus grande personnalité de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du sud, estime que le pays risque de se transformer en un "état mafia".

La déclaration de Gwede Mantashe intervient alors que la pression s’accroit sur le président Jacob Zuma à propos de ses rapports avec une famille riche.

M. Mantashe a fait ses déclarations après que le vice-ministre des Finances Mcebisi Jonas a déclaré que la famille Gupta lui avait "offert" son poste ministériel.

Des informations que nie la famille Gupta.

"Zuma dans la tourmente"

Selon un correspondant de la BBC, les commentaires de Gwede Mantashe font penser que le président sud-africain est en train de perdre la confiance des membres influents de son parti.

L’ANC a par ailleurs indiqué que le président Zuma n’était pas indéboulonnable.

L'opposition a souvent accusé Jacob Zuma de laisser la famille Gupta exercer une "influence excessive" sur le pouvoir.

Les Guptas sont en arrivés Afrique du Sud en 1993 en provenance de l’Inde.

Ils ont d’énormes intérêts dans le domaine de l’informatique, de la technologie, des compagnies aériennes et de l’énergie.

La Présidence de Jacob Zuma est entachée d’allégations de corruption, de copinage et d'incompétence, alors que la situation économique du pays se détériore.