Burundi : Projet d'urgence pour la protection des droits des femmes
Droits de l'Homme

@rib News, 21/03/2016 – Source Xinhua

 La ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, Mme Josiane Nijimbere (photo), a procédé lundi au lancement officiel du Projet d'Urgence relatif aux Violences Sexuelles et Basées sur le Genre et la Santé des Femmes dans la Région des Grands Lacs (PUVSBGSF-RGL).

La ministre Josiane Njijimbere a indiqué que la prévalence des violences sexuelles et basées sur le genre au Burundi (VSBG) depuis l'éclatement de la crise sociopolitique depuis avril 2015 reste une préoccupation nationale malgré les efforts des uns et des autres dans le domaine de la promotion "genre" et dans la lutte contre les VSBG.

"C'est dans ce cadre précis que le projet a été initié sous la conjugaison des efforts du ministère de la Personne Humaine et des Affaires Sociales et du ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA, avec l'appui technique et financier de la Banque Mondiale", a expliqué la ministre Josiane Nijimbere.

Le projet s'est donné deux objectifs principaux, à savoir étendre la fourniture des services afin d'atténuer l'impact à court et moyen terme de la VSBG et accroître l'utilisation d'un ensemble d'interventions en matière de santé en faveur des femmes pauvres et vulnérables.

La ministre a fait savoir que les provinces d'intervention de ce projet de 4 ans et dont le coût global est de 15 millions de dollars sont au nombre de trois, à savoir Muyinga au nord-est du pays, Cibitoke (au nord-ouest) et Makamba au sud du pays.

Les groupes des bénéficiaires directs du projet sont les femmes vulnérables, les femmes victimes des VSBG, les femmes en âge de procréer, les femmes enceintes ou qui allaitent, les hommes et les enfants victimes des VSBG, les membres des familles des victimes, les jeunes et plus particulièrement les jeunes filles.

Le projet prend ses origines dans la Déclaration de Kampala (Ouganda) signée à l'issue du 4ème Sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement des pays de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) qui s'est tenu du 15 au 16 décembre 2011.

Les pays membres signataires se sont engagés à cette époque à mettre en œuvre chacun des quatre piliers constitutifs de la Déclaration à savoir la prévention des VSBG, l'éradication de l'impunité, l'assistance aux victimes et des recommandations d'ordre général.