Burundi : promotion de la pisciculture pour répondre au problème de malnutrition
Economie

@rib News, 30/03/2016 – Source Xinhua

 La promotion des activités piscicoles au Burundi pourrait combler le manque à gagner dans la production des poissons, et aider à régler le problème de malnutrition au Burundi, selon un responsable au ministère burundais de l'Agriculture et de l'Elevage.

Déogratias Karega, expert en matière piscicole et directeur du centre national de développement de l'aquaculture (CNDAPA) au ministère burundais de l'Agriculture et de l'Elevage, a déploré, lors d'un entretien accordé mercredi à Xinhua, a qualifié d'"insuffisante" la production de poissons dans le pays, qui varie de 15.000 à 17.000 tonnes par an.

Selon l'expert, le manque à gagner en la matière est consécutif à une surexploitation du lac Tanganyika. Les activités piscicoles, une fois valorisées à travers la vulgarisation des produits aquacoles, "pourraient jouer le rôle de compléments en protéines" pour une population burundaise en forte croissance.

Chaque burundais consomme en moyenne 1,5 kg de poissons par an, a-t-il expliqué en faisant remarquer que la moyenne africaine oscille entre 6 et 7 kg de poissons consommés annuellement, contre 16 kg au niveau mondial.

Pour l'expert Karega, même si les conditions naturelles (réseau hydrographique, sol argileux dans les bas-fonds et régime hydraulique) sont favorables au développement de la pisciculture au Burundi, force est de constater que celle-ci constitue un domaine qui se cherche encore.

"En 2015, le Burundi n'abritait que 13.115 étangs empoissonnés répartis sur une superficie de 40.662 ares, avec une production de 1219,8 tonnes de poissons", a-t-il illustré.

La promotion des activités piscicoles au Burundi, pourrait contribuer à la résolution de la problématique de malnutrition au Burundi, a-t-il ajouté.

Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), 49% des enfants burundais souffrent de la malnutrition chronique.