Afrique du Sud : Jacob Zuma évite la destitution |
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BBC Afrique, 5 avril 2016 Le parlement sud-africain a rejeté mardi la destitution du président Jacob Zuma, demandée par l'opposition. « Le résultat du vote est le suivant : 143 voix en faveur de la destitution, 233 contre. La motion est donc rejetée », a indiqué le vice-président du Parlement, Lechesa Tsenoli, à l'issue d'un vote électronique des députés. Le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC) qui soutient officiellement Jacob Zuma, a usé de son écrasante majorité au parlement pour rejeter la destitution qui nécessitait deux tiers des voix pour être acceptée. Mais le vote a donné lieu à de vifs débats. « L'histoire se rappellera que les députés de l'ANC ont choisi de défendre un escroc, au lieu de défendre la Loi suprême » en votant contre la destitution, a lancé Mmusi Maimane, le leader du principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique, en amont d'un vote dont le résultat ne faisait aucun doute. La procédure avait été lancée par l'Alliance Démocratique, après le jugement historique la semaine dernière de la Cour constitutionnelle. La plus haute instance judiciaire du pays a jugé que le chef de l'Etat avait violé la Constitution en refusant de rembourser l'argent public utilisé pour rénover sa propriété privée. En cause : la piscine, un centre pour visiteurs, un enclos pour bétail et un poulailler qui n'étaient pas liés à des travaux de sécurité. La destitution de Jacob Zuma rejetée à une large majorité Reuters, 05/04/2016 La chambre basse du parlement sud-africain s'est prononcée mardi contre la destitution du président Jacob Zuma, mis en cause pour avoir effectué des travaux avec des fonds publics dans une résidence privée. Les élus se sont prononcés par 233 voix contre 143. Le Congrès national africain (ANC), qui dispose d'une large majorité à l'Assemblée nationale, avait auparavant apporté son soutien au chef de l'Etat. La Cour constitutionnelle lui a ordonné jeudi de rembourser une partie de la somme totale (l'équivalent de 14 millions d'euros) dépensée pour sa résidence de Nkandla, au Kwazulu-Natal. Jacob Zuma a promis vendredi de rembourser une partie des sommes engagées et a présenté des excuses pour "le malaise et la confusion" suscités par cette affaire. "Le président s'est excusé et a fait preuve de l'humilité nécessaire pour tout dirigeant", s'est félicité Gwede Mantashe, secrétaire général de l'ANC, à l'issue d'une réunion de la direction du parti. |