Paris condamne le "traitement indigne" infligé aux détenus au Burundi
Diplomatie

@rib News, 07/04/2016 –Source AFP

 La France "condamne le traitement indigne" infligé aux détenus dans les prisons du Burundi, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, rappelant le récent décès d'un ancien haut responsable rwandais dans une prison burundaise.

Dernier exemple en date des mauvais traitements dont sont victimes les prisonniers au Burundi, "la mort, le 30 mars, dans une prison de Bujumbura, de Jacques Bihozagara, ancien ambassadeur du Rwanda à Paris", a déclaré Romain Nadal.

"La France salue sa mémoire et présente ses condoléances à sa famille", a ajouté le diplomate français.

Ancien ministre, ancien ambassadeur en Belgique et en France, Jacques Bihozagara, arrêté en décembre 2015 puis écroué à la prison centrale de Mpimba pour espionnage au profit du Rwanda, est mort subitement mercredi 30 mars dans cette maison d'arrêt de Bujumbura.

Concernant la crise politique interne, "la France appelle le gouvernement du Burundi à mettre en oeuvre, sans délais, les annonces faites lors des récentes visites, à Bujumbura, du secrétaire général des Nations unies et des cinq chefs d'Etat africains mandatés par l'Union africaine", a encore déclaré M. Nadal.

La France "appelle à nouveau toutes les parties burundaises à dialoguer sous les auspices de la médiation africaine et à respecter l'ensemble des engagements pris par le gouvernement burundais", suivant les termes de la résolution 2279 adoptée le 1er avril par le Conseil de sécurité de l'Onu, à l'initiative de la France, a ajouté le porte-parole.

Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril 2015 du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, qu'il a obtenu en juillet.

La résolution adoptée à l'unanimité vise à ouvrir la voie à une présence policière onusienne au Burundi, pour tenter d'apaiser les violences dans ce pays.