Burundi : Attaque meurtrière sur un marché de la province de Ruyigi
Sécurité

BBC Afrique, 12 avril 2016

Cinq morts et sept blessés au Burundi

 Au moins cinq personnes ont été tuées et sept blessées lundi soir sur un marché de la province de Ruyigi, dans l'extrême-est du Burundi, dans une attaque menée par un groupe armé.

Un groupe armé "non identifié" d'une dizaine de personnes est arrivé sur la colline de Munyinya vers 19H00 (17H00 GMT), alors que "la population se trouvait encore au marché", selon Aloys Ngenzirabona, administrateur de la commune de Gisuru, à 260 km à l'est de Bujumbura.

"Ces criminels ont tiré dans le tas avant de s'enfuir. Ils ont fait au total cinq morts et sept blessés", a annoncé le responsable administratif local.

Selon des témoignages recueillis auprès de la population, "ce groupe provenait de la Tanzanie dont la frontière est située à moins de 4 km et s'y serait replié", a expliqué l'administrateur de Gisuru.

Deux personnes dont un policier avaient déjà été tuées fin novembre 2015 dans cette même commune, lors d'une attaque attribuée également à un groupe armé en provenance de Tanzanie.

La Tanzanie accueille plus de la moitié des 250.000 Burundais ayant fui vers les pays voisins la crise émaillée de violences, déclenchée fin avril 2015 par la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat.

Selon ses adversaires, M. Nkurunziza viole la Constitution et l'accord d'Arusha ayant permis la fin de la guerre civile (1993-2006).


AFP, 12/04/2016

Cinq morts et sept blessés dans l'attaque d'un marché de l'extrême-est du Burundi

Au moins cinq personnes ont été tuées et sept blessées lundi soir sur un marché de la province de Ruyigi, dans l'extrême-est du Burundi, dans une attaque menée par un groupe armé, a-t-on appris mardi de source administrative.

Un groupe armé "non identifié" d'une dizaine de personnes est arrivé sur la colline de Munyinya vers 19H00 (17H00 GMT), alors que "la population se trouvait encore au marché", selon Aloys Ngenzirabona, administrateur de la commune de Gisuru, à 260 km à l'est de Bujumbura.

"Ces criminels ont tiré dans le tas avant de s'enfuir. Ils ont fait au total cinq morts et sept blessés", a annoncé le responsable administratif local.

Selon des témoignages recueillis auprès de la population, "ce groupe provenait de la Tanzanie dont la frontière est située à moins de 4 km et s'y serait replié", a expliqué l'administrateur de Gisuru.

Une source sur place a assuré mardi, sous couvert d'anonymat, que cette attaque visait un groupe d'Imbonerakure - membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir que l'ONU qualifie de milice - "attachés à la sécurité de l'administrateur de la commune".

Deux personnes dont un policier avaient déjà été tuées fin novembre 2015 dans cette même commune, lors d'une attaque attribuée également à un groupe armé en provenance de Tanzanie.

La Tanzanie accueille plus de la moitié des plus de 250.000 Burundais ayant fui vers les pays voisins la crise émaillée de violences, déclenchée fin avril 2015 par la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, qui selon ses adversaires viole la Constitution et l'accord d'Arusha ayant permis la fin de la guerre civile (1993-2006).

La mise en échec d'un coup d'Etat en mai, l'étouffement de six semaines de manifestations quasi-quotidiennes et la réélection controversée de M. Nkurunziza en juillet 2015 n'ont pas empêché l'intensification des violences, désormais armées, et qui ont déjà fait plus de 400 morts.


PANA, 12 avril 2016

Au moins cinq tués et six blessés dans une attaque armée contre un marché au Burundi

Bujumbura, Burundi- Au moins, cinq personnes ont été tuées et six autres blessées dans la soirée de lundi, dans une attaque armée non revendiquée contre un petit marché populaire de Ruyigi, une province de l’extrême-est du Burundi, a rapporté, mardi, la radio nationale, citant une source administrative locale.

Les premiers éléments d’enquête fournis à la radio par le gouverneur de Ruyigi, Abdallah Hasani, indiquent que les auteurs de l’attaque sont venus d’un camp de réfugiés burundais établi près de la frontière commune avec la Tanzanie.

La même source administrative a fait état de cinq arrestations déjà opérées parmi les suspects venus de l’étranger et les résidents qui leur ont facilité la tâche.

L’insécurité longtemps contenue à Bujumbura, la capitale du Burundi et épicentre de la crise politique en cours depuis bientôt un an, commence à s’étendre progressivement à l’intérieur du pays.

Toujours dans la soirée de lundi, des coups de feu ont retenti à Musaga, un des quartiers contestataires du pouvoir, au sud de Bujumbura.

La police indique avoir échangé des tirs nourris avec un groupe d’insurgés retranchés dans une maison de Musaga et procédé à l’arrestation de sept d’entre eux.

A l’intérieur du pays, une attaque armée avait eu lieu la semaine dernière contre la province de Rumonge, plus au sud du Burundi, faisant au moins deux tués et quatre blessés.

La province voisine de Bururi fait encore parler d’elle plus régulièrement pour des attaques armées non revendiquées qui ciblent parfois des élus locaux issus du parti au pouvoir.

Le Burundi est plongé dans une crise politique grave depuis fin avril dernier suite à un conflit électoral mal résolu entre le pouvoir et l’opposition.

Au moins trois rébellions armées sont venues aggraver la peur d’une crise politique déjà préoccupante et dont l’enlisement fait craindre un retour à une nouvelle guerre fratricide après celle encore présente dans les esprits des burundais qui a duré de 1993 à 2006 et couté la vie à 300.000 personnes et fait plus d’un million de réfugiés.