Nouvelles locales du jeudi 14 janvier 2010
Nouvelles locales

@rib News, 14/01/2010

Société

La population de Gakungwe dans Bujumbura Rural a manifesté ce matin contre la décision du Gouverneur de cette province de les expulser des terres de Gakungwe disant que ce sont des terres de l’Etat.

L’histoire remonte vers la fin de 2009 quand le Gouverneur demanda à cette population de vider les terres pour les céder à un particulier alors que la population se construisait une usine de savon sur ces mêmes terres, ce que la population a rejeté.

Ce jeudi alors que la population se présentait au chantier pour continuer leur travail, elle a vu leur chantier encerclé par la police et a vite décidé de bloquer la route Bujumbura-Rumonge pour exiger le Gouverneur à réagir.

Politique.

Certains partis politiques rejettent les propos de la Ministre de la Fonction Publique Annonciatte Sendazirasa selon lesquels les députés burundais sont des affamés comme les autres burundais, des propos tenus hier lors d’une conférence de presse qu’elle avait tenue.

Mutabazi Jean de Dieu président du Radebu trouve que le langage du ministre n’est pas fondé, car, révèle-t-il, la Ministre n’a peut être pas revu son exposé avant de venir dans la conférence. M. Mutabazi trouve qu’aucune excuse ne sera octroyée aux députés et sénateurs qui se sont octroyés des indemnités énormes de fin de mandat au lieu de songer à la population burundaise qui est dans la misère, a-t-il déclaré à la presse.

Ce député qui est parmi ceux qui se sont opposés à l’octroi de ces indemnités va très loin et demande au Ministre de la Fonction Publique, Mme Sendazirasa de retirer ses propos publiquement.

Rappelons que Mme Sendazirasa avait organisé une conférence de presse hier, au cours de laquelle elle a affirmé que les indemnités de fin de mandat que les députés et sénateurs burundais se sont octroyés ne sont pas du tout exagérées. Elle a profité de cette occasion aussi pour déclarer que  les relations ne sont pas du tout bonnes entre son ministère et la Radio Publique Africaine, car a-t-elle dit, le ministère n’a pas des comptes à rendre à la Rpa.

Sécurité

Le parti au pouvoir Cndd-fdd a animé une conférence de presse ce jeudi au cours de laquelle son porte-parole a rejeté des allégations selon lesquelles ce parti distribue des armes et assassine des opposants politiques. Le porte parole du Cndd-fdd, Onesime Nduwimana, déplore l’insécurité grandissante dans le pays mais déclare que son parti est prêt à traduire en justice les partis politiques qui le taxent de sanguinaire.

Il recommande aux politiciens burundais, ceux de son parti inclus, de retourner sur le banc de l’école pour apprendre la politique, car, estime-t-il, aucun politicien burundais ne fait pas la bonne politique.

 Il se dit préoccupé par cette habitude qui consiste, pour certains partis politiques, à noircir l’image de son parti le taxant d’assassin. Pour lui, ces propos ne sont qu’une manœuvre de certains politiciens pour affaiblir son parti à quelques jours des élections.

Cette conférence de presse est perçue par certains comme une réponse aux accusations de l’Upd et Msd dont les membres ont été assassinés ce week-end respectivement à Bubanza et cankuzo. Ces deux partis avaient accusé le Cndd-fdd d’être à l’origine de ces assassinats sélectifs et ciblés.  

Sécurité/Elections

La Cosome, Coalition pour le Monitoring de Elections, se dit inquiète par les assassinats politiques observés ces derniers jours dans les rangs des partis de l’opposition au Burundi.

Selon le président de la Cosome, Jean Marie Vianney Kavumbagu, cette insécurité, risque de faire tache d’huile quant à la réussite dans l’organisation des élections paisibles et transparentes. Kavumbagu demande aux politiciens burundais de se rappeler que les élections sont un moment pour montrer leur bravoure et non un moment pour se tendre des pièges.

Il demande aussi à la justice burundaise et au corps de sécurité de protéger tout burundais sans considération d’appartenance politique.

Le porte parole de cette organisation, Mohamed Nibaruta, demande à l’administration d’arrêter les entraînements paramilitaires de certains jeunes des partis politiques car cela risque de causer de l’insécurité avant, pendant et même après les élections.

Aujourd’hui, il convient de le rappeler, des jeunes du Cndd-Fdd dits "Imbonerakure" s’affrontent souvent avec ceux du Frodebu dits "Intakangwa" et ceux de Fnl dits "Ivyuma".