Nouvelles locales du mercredi 20 avril 2016
Nouvelles locales

@rib News, 20/04/2016

● Droits de l’Homme

 - Prosper Nzeyimana, journaliste présentateur à la RTNB a été arrêté ce mercredi matin chez lui dans le quartier de Jabe de la commune urbaine de Mukaza. Les policiers lui ont reproché de ne pas avoir de numero d'identification sur sa maison. Lui ainsi que certains de ses voisins ont été conduits à la position policière de Jabe mais ont été relâchés par après. Précisons que durant les manifestations, plusieurs numéros d'identification sur les maisons des quartiers contestataires avaient été effacés pour empêcher que les agents du Service National de Renseignement ne viennent arrêter des manifestants aux endroits indiqués par des collaborateurs.

- Une fouille-perquisition opérée par la police ce mercredi matin sur la colline de Kiyagara de la commune Gisuru en province Ruyigi a visé la résidence de Moise Bucumi, ancien dignitaire, ministre, gouverneur et frondeur du parti CNDD-FDD. À l'issue de la fouille, trois personnes qui y vivaient ont été interpellées. Elles ont été incarcérées au cachot de la police de Gisuru.

● Diplomatie

- L'envoyé spécial des États-Unis dans la région des grands lacs, Thomas Perriello accuse le gouvernement burundais de tenir un double langage et de ne pas honorer ses engagements. Il trouve qu’ils font un pas en avant et que le gouvernement fait deux autres pas en arrière. Il précise qu’il y a quelques semaines le président Nkurunziza lui-même avait promis de libérer des prisonniers politiques mais rien n'a été fait. Il avait aussi dit qu'il était prêt à accueillir deux cents observateurs de l'UA, précise-t-il puisque ces observateurs devraient enquêter sur les exécutions extra-judiciaires, les disparitions et les tortures.

Le gouvernement dit qu'il est disposé à prendre des mesures de sécurité pour permettre à ceux qui ont fui le pays de rentrer. Mais dans le même temps, des gens sont tués et torturés, s’inquiète cet observateur. Il trouve qu’il y a deux langages et que cela pose le problème de la confiance et de crédibilité en ce gouvernement.

Lors d’un point de presse à Bujumbura, le diplomate américain trouve que le gouvernement de Bujumbura est responsable de beaucoup de maux dans le pays. Il trouve que si ce gouvernement reste cramponné sur cette position qui consiste à durcir les choses, la situation ne va que s'aggraver.

Après cette visite de deux jours au Burundi, le représentant des États-Unis se rend en Tanzanie où il va s'entretenir avec Benjamin William Mukapa, le nouveau médiateur dans la crise burundaise. Il va être aussi question du soutien américain aux réfugiés burundais. Un troisième camp va bientôt ouvrir, a-t-il précisé.