@rib News, 20/04/2016 – Source Xinhua

Le Burundi a vu sa production d'huile de palme tomber de 18.000 tonnes en 2014 à 11.378 tonnes en 2015, a déclaré à Xinhua, mercredi, Augustin Kabaragasa, directeur général de l'Office de l'Huile de Palme du Burundi (OHP).

M. Kabaragasa a expliqué que cette chute est liée à la coupure de vieilles palmeraies dénommées "Dura", devenues moins productives.

Pour rehausser le niveau de productivité de l'huile de palme, l'OHP est en train de remplacer progressivement les palmeraies Dura par des palmeraies de la variété "Tenera", plus rentables et en expérimentation au Burundi depuis le début des années 2000.

Selon M. Kabaragasa, la filière huile de palme possède un potentiel de prospérité et couvre actuellement une superficie de 25.000 hectares.

Il a signalé en outre que les superficies emblavées augmentent chaque année grâce à une large vulgarisation dans les pépinières, des graines du palmier Tenera, importées de la Côte d'Ivoire, du Bénin ou de Costa Rica.

Par ailleurs, M. Kabaragasa estime que le palmier à huile, bien consommé majoritairement par des ménages locaux et par des populations des pays frontaliers comme la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda et la Tanzanie, a un impact économique "très appréciable" par rapport au café, considéré jusque maintenant comme la principale culture, pourvoyeuse de devises pour le Burundi.

Bien que le palmier à huile soit le principal pourvoyeur de lipides à la population burundaise, sa production reste encore "très basse" par rapport aux besoins en huiles végétales, estimées à 100.000 tonnes, a-t-il affirmé, en se référant aux données du programme national d'investissement agricole (PNIA).

Selon le PNIA, la filière huile de palme au Burundi doit permettre de distribuer aux producteurs plus de 8 milliards de francs burundais (près de 5 millions USD) chaque année, permettre une rentrée en devises de 25 millions USD et contribuer à hauteur de 2,7% au Produit Intérieur Brut (PIB) du pays.