Nouvelles locales du mardi 26 avril 2016
Nouvelles locales

@rib News, 26/04/2016

 ● Sécurité 

- Un groupe d'une dizaine de rebelles a fait une incursion en territoire burundais ce lundi soir sur la colline de Nkurubuye à Jijongo, commune de Gisuru de la province de Ruyigi. D'après les informations recueillies sur place, il n'y a pas eu de victimes. Deux fusils de types Kalachnikov, 4 chargeurs garnis, 2 tenues, des ceintures et berrets militaires ont été récupérés par les forces de l'ordre. Selon Eduard Mukoko, commissaire provincial de la police, les rebelles se sont repliés vers la Tanzanie dans la forêt.

- Ce lundi soir, le président Burundais a rendu hommage au général Kararuza tué ce lundi même le matin dans une embuscade. Selon Pierre Nkurunziza, le Burundi vient de perdre un héros, un homme de parole et digne d'être appelé un homme. Selon lui, c’est un officier qui a honoré le pays, que ce soit à l'intérieur du pays ou à l'extérieur (en Centrafrique où il fut commandant adjoint des troupes de la MISCA).

De plus, il a combattu avec force ceux qui avaient voulu renverser les institutions démocratiquement élues l'an passé, a-t-il précisé. Il a aussi beaucoup contribué au maintien de la paix pendant et après les élections comme le président de la République l’a affirmé. Il a exigé des forces de sécurité qu'elles retrouvent sous une semaine les asssassins du général afin que ces derniers soient traduits en justice.

- Une femme est morte la nuit de ce lundi à mardi à Mwaro. L'attaque s'est produite la nuit dernière sur la colline de Munanira, en commune de Bisoro. Trois grenades ont ainsi été lancées à l'intérieur d'une maison et la victime, Francine Nimbona n'a pas survécu. Quatre suspects ont été interpellés depuis et ont été incarcérés au cachot du commissariat de Mwaro.

- Les familles des jeunes qui ont perdu la vie lors de l'accident de roulage à Kuwivyuma se sont rendues ce lundi après-midi à l'hôpital de la zone de Shanga pour une cérémonie d'adieu. Ensuite viendra le temps des sépultures qui se dérouleront au cimetière de la zone de Kiguhu d'où sont originaires les victimes. En raison d'un manque de cercueils, les enterrements ont été reportés.

Rappelons que l'accident s'est produit ce dimanche aux environ de 20 heures alors que la chorale de la paroisse de Kiguhu rentrait de Gitega après ses activités liturgiques. Le Camion de marque Fuso transportait quelques 130 personnes. Il s'est renversé dans la pente communément appelée Kuwivyuma dans la zone Shanga, faisant 20 morts dont l'Abbé et une soeur tous de la paroisse de Kiguhu. Les blessés reçoivent des soins dans trois hôpitaux, ceux de Musongati, Kibuye en commune de Bukirasazi et Rutana.

- Les caporaux Roger Gateretse et Prosper Nikoyagize respectivement agent de sécurité et chauffeur du général Fabien Nzisabira ont été interpellés ce lundi dans le quartier de Gihosha en mairie de Bujumbura. Ils ont été embarqués par un véhicule militaire. Les deux caporaux venaient de la résidence du général Nzisabira qui vient d’être nommé récemment attaché militaire en Belgique. Leurs collègues disent avoir appris qu'ils étaient détenus au cachot du Service National de Renseignement burundais à Bujumbura. Ils avouent par ailleurs ne pas comprendre cette double interpellation à Gihosha étant donné qu'ils y étaient affectés par leur chef. Le SNR a confirmé la détention des deux militaires sans donner plus de détails. Les familles et proches des deux caporaux parlent d'arrestations et détentions arbitraires.

- Des Imbonerakure du CNDD-FDD) sèment le trouble à la frontière de Ruhwa entre le Rwanda et le Burundi. Depuis ce dimanche, ils demandent des pots de vin aux voyageurs à destination du Rwanda, selon des sources sur place. D'après un policier basé à Ruhwa, ces jeunes auraient pour mission de surveiller les gens qui fuient le Burundi lors de leur traversée clandestine.

L'agent de sécurité estime que cette présence est gênante et ne facilite pas le travail de la police à la frontière. Les imbonerakure seraient de mèche avec le Service de renseignement burundais à Cibitoke comme l’affirment des habitants de la localité qui se déclarent par ailleurs inquiets de leurs propos; des propos de nature à attiser la haine ethnique selon eux. L'administration communale, embarrassée par la question a préféré garder le silence.