Crise au Burundi : Maggy Barankitse évoque "un génocide probable"
Droits de l'Homme

@rib News, 04/05/2016 –Source Belga

 Maggy Barankitse, docteur honoris causa de l'UCL, a mis en garde mercredi soir les étudiants néo-louvanistes face au chaos qui sévit actuellement au Burundi. "En Europe, on veut fermer les yeux sur un génocide probable alors qu'il est là. C'est la première fois que je suis aussi dure. Mais actuellement vingt enfants meurent par jour."

La fondatrice de la maison Shalom a été contrainte de fuir son pays et d'installer son organisation humanitaire à Kigali. "L'éducation est primordiale dans notre combat. C'est pourquoi je m'occupe notamment de 452 jeunes universitaires burundais qui ont fui au Rwanda."

L'UCL soutient les actions de Maggy Barankitse, tout juste auréolée du prix Aurora pour l'éveil de l'humanité, à Erevan. Elle y voit la preuve que son combat est reconnu aux quatre coins du monde. "Je refuse d'être victime. Nous sommes des graines et nous allons repousser."

Alex, un étudiant burundais en sciences politiques, a témoigné lors de cette soirée organisée par la Coordination générale des étudiants internationaux de Louvain (CGEI), l'Assemblée générale des étudiants de Louvain (AGL) et le Collectif des femmes. "La diplomatie internationale paralyse des choses dans le monde, dont notre pays", a-t-il estimé.

"Aujourd'hui, des jeunes sont assassinés par des corps de défense nationale. Ils ne sont pas impliqués politiquement, ils sont juste jeunes. Que fait la Cour pénale internationale ?", s'est interrogé cet étudiant.

Depuis la réélection constestée du président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat, le pays est plongé dans une grave crise qui a déjà fait plus de 500 morts et 300.000 déplacés.