Une vague d’attentats à la grenade fait 1 mort et 5 blessés de plus à Bujumbura
Sécurité

PANA, 09 mai 2016

Bujumbura, Burundi - Au moins une personne a été tuée et cinq autres blessées dans la nuit de dimanche à lundi, suite à un attentat à la grenade contre un bar-restaurant de Bwiza (photo), un quartier populaire de Bujumbura, la capitale burundaise, apprend-on de source sécuritaire sur place.

La veille, dans la nuit de samedi à dimanche, une jeune mère de famille avait été tuée sur-le-champ et 12 autres personnes blessées, dont certains grièvement, suite à une attaque à la grenade contre un petit marché de vivres frais à Buterere, un quartier populaire de la périphérie nord-ouest de Bujumbura.

Au cours de la semaine passée encore, dans la nuit de vendredi à samedi, une attaque à la grenade avait fait au moins huit blessés, dont quatre dans un état jugé critique, parmi les clients d’un bar de Kinama, un quartier populaire du nord de Bujumbura.

La nuit précédente de jeudi à vendredi, au moins cinq clients d’un bar de Musaga, plus au sud de la capitale, avaient trouvé la mort dans un attentat similaire à la grenade.

C’est encore à Musage que le mois dernier avait pris fin sur un bilan lourd d’un sous-officier de l’armée nationale tué autour d’une table d’un bar-restaurant, en même temps que trois autres clients civils.

La police a annoncé à chacun de ces incidents avoir ouvert des enquêtes pour identifier les auteurs et le mobile de cette vague d’attentats aveugles à la grenade qui entretient une psychose d’insécurité inédite et porte un coup dur à l’économie nationale déjà mal en point depuis que le Burundi patauge dans une grave crise politique de plus d’un an.

La fréquentation des lieux publics de loisirs commence à décliner par peur d’attraper des éclats de grenades, dit-on dans les milieux des consommateurs et des opérateurs du secteur à Bujumbura.

Les recettes de l’Etat s’en trouvent également diminuées et c’est peut-être la nouvelle stratégie des auteurs et commanditaires de ces attentats, estiment les analystes des questions politico-sécuritaires dans la capitale burundaise.