3 morts et 1 blessé dans une attaque armée contre un bar dans le sud du Burundi
Sécurité

PANA, 10 mai 2016

Bujumbura, Burundi - Au moins, trois personnes ont été tuées et une autre blessée, dans la nuit de lundi à mardi, suite à une attaque armée d’individus non identifiés contre un bar de Rumonge, une province du sud du Burundi, rapporte le correspondant de la radio nationale dans la région

Parmi les victimes, figurent deux militaires à la retraite, selon la même source qui a fait état d’un enfant en bas âge blessé dans l’attaque qui n’a pas été revendiquée.

Les attaques à la grenade contre les débits de boissons se sont multipliées depuis fin avril dernier et se concentraient jusque-là à Bujumbura, la capitale, où au moins 10 personnes ont été déjà tuées et une trentaine d’autres blessées par des éclats de grenades.

A Bujumbura, le maire de la ville, Freddy Mbonimpa, a appelé mardi à la mobilisation générale des différents acteurs de la sécurité face au « terrorisme » attribué à un « petit groupe de malfaiteurs ».

La radio d’Etat burundaise a également rapporté une attaque d’individus armés, dans la même nuit de lundi à mardi, contre des pêcheurs sur le lac Tanganyika, bordant la ville de Rumonge.

Un pêcheur est porté disparu après avoir plongé dans les eaux du lac Tanganyika pour échapper aux assaillants, d’après la même source.

Le Burundi végète dans une grave crise politique et des droits humains depuis plus d’un an et dont l’issue reste incertaine en l’absence de volonté manifeste de la régler par des voies pacifiquement négociées entre le pouvoir et de l’opposition liés par un conflit électoral mal résolu.

L’ultime médiation de la Communauté de l’Afrique de l’Est a été confiée dernièrement à l’ancien chef d’Etat de la Tanzanie, Benjamin Milliam M’Kapa.

Le nouveau médiateur tente de rattraper le premier rendez-vous manqué du 2 mai dernier par d’intenses tractations préliminaires, dans l’espoir de réunir enfin les différents protagonistes de la crise au Burundi avant la fin de ce mois.

De l’avis des analystes à Bujumbura, le regain de violences pourrait expliquer, en partie, la démonstration de force à laquelle se livrent certains protagonistes de la crise, soucieux de peser sur le cours des discussions annoncées pour le 21 mai prochain, à Arusha, en Tanzanie.