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Diplomatie

PANA, 11 mai 2016

Un vice-président burundais aux cérémonies d’investiture du chef de l’Etat ougandais

Bujumbura, Burundi - Le deuxième vice-président de la République du Burundi, Joseph Butore, a quitté Bujumbura mercredi matin, à destination de Kampala où il participera, jeudi, aux cérémonies d’investiture du chef de l’Etat ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, réélu en février dernier, pour un cinquième quinquennat d’affilée, à 72 ans, dont 30 passés au pouvoir, apprend-on de source officielle à Bujumbura. [Photo : Joseph Butore (crntre), à son arrivée mercredi à Entebbe.]

L’opposition avait toutefois rejeté vainement le résultat d’une "parodie d’élection" dont M. Museveni est sorti officiellement vainqueur avec 60,75% des suffrages exprimés, loin devant son principal rival, Ciza Besigie (35,37%), pour un taux participation nationale d’un peu plus de 63%, avait proclamé l’autorité électorale du pays.

Le président ougandais n’est pas un inconnu au Burundi où il fait office de principal médiateur de la Communauté de l’Afrique de l’Est/East african community (CAE/EAC) dans la crise politique née, en avril dernier, d’un processus électoral également mouvementé.

Le vice-président Butore a indiqué, peu avant de prendre l’avion pour Kampala, que ce sera aussi une occasion d’encourager le médiateur ougandais à poursuivre ses efforts de médiation dans la crise au Burundi.

La Communauté de l’Afrique de l’Est a décidé, en mars dernier, d’adjoindre à la médiation ougandaise les services de l’ancien président tanzanien, Benjamin William M’Kapa, pour booster un processus inter burundais de paix qui ne décollait pas et commençait à s’enliser.

Les débuts semblent également laborieux pour la nouvelle médiation renforcée qui n’a pas pu convaincre toutes les parties prenantes burundaises à se rallier, le 2 mai dernier, à Arusha, une ville du nord de la Tanzanie, pour un premier round des négociations.

Le 21 du mois est la nouvelle date que propose le nouveau médiateur en chef-adjoint qui a, entre temps, multiplié des contacts informels avec différents protagonistes de la crise au Burundi, pour que le prochain rendez-vous tant attendu soit le bon.