Cloîtré au Burundi, Nkurunziza sera absent à l’investiture d'Obiang Ngwema
Diplomatie

PANA, 18 mai 2016

Un vice-président burundais à l’investiture du chef de l’Etat équato-guinéen

 Bujumbura, Burundi - Le premier vice-président burundais, Gaston Sindimwo, a quitté Bujumbura, mercredi, à destination de Malabo, pour assister, vendredi, aux cérémonies d’investiture du chef de l’Etat équato-guinéen, Teodoro Obiang Ngwema Mbasogo, réélu sur un score de 93,7% des voix exprimées, le 24 avril dernier, pour un cinquième septennat d’affilée, à l’âge de 74 ans, apprend-on de source officielle dans la capitale burundaise.

En décembre 2009, le président burundais Pierre Nkurunziza, s’était rendu en personne à Malabo pour prendre part aux cérémonies d’investiture de son homologue équato-guinéen qui venait de se faire réélire, plus brillamment encore, avec 95,37 % des suffrages exprimés.

Le chef de l’Etat burundais a considérablement limité les déplacements à l’étranger depuis la chaude alerte à une tentative de putsch manqué de mai 2015 qui voulait récupérer le mécontentement populaire des "Anti-troisième mandat" présidentiel.

Deux ans avant, en juillet 2007, Obiang Nguema avait été reçu en grande pompe à Bujumbura, à la tête d’une importante délégation de 30 personnalités du monde des affaires, venues tâter le terrain des opportunités d’investissement au Burundi.

En juillet 2012, le chef de l’Etat guinéen figurait encore aux premières loges de la tribune d’honneur pour assister aux cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance du Burundi.

Plus récemment, en début de cette année, le président équato-guinéen avait pesé de tout son poids à l’Union africaine (Ua) pour faire échec à un projet de déploiement de 5.000 militaires d’une « Mission africaine de prévention et de protection au Burundi »(Maprobu) à laquelle s’opposait le pouvoir burundais.

Le Burundi fait surtout des « yeux doux » et compte sur la Guinée équatoriale en tant qu’Etat pétrolier réputé « généreux » et qui peut l’aider à faire face aux besoins totalement importés en hydrocarbures, soutient-on dans les milieux d’affaires à Bujumbura.