@rib News, 19/05/2016 – Source Xinhua

La représentante légale du Réseau des Institutions de Microfinance (RIM) au Burundi, Mme Marie-Louise Nsabiyumva (photo), a plaidé jeudi à Bujumbura pour l'accès des agriculteurs aux services financiers.

"Les crédits octroyés par les Institutions de Micro Finance (IMF) au Burundi, concernent le commerce et le petit équipement, mais rarement l'agriculture alors que celle-ci fait vivre 90% de la population", a précisé Mme Nsabiyumva dans un point de presse tenu en marge d'une cérémonie d'ouverture de la première semaine dédiée à la microfinance au Burundi avec pour thème : "Microfinance et inclusion financière au Burundi".

Pour ce faire, elle a recommandé une mobilisation des différentes parties prenantes de la microfinance, afin de susciter une réflexion sur les défis communs et les solutions à adopter pour contribuer à la croissance économique au Burundi, particulièrement en matière de finance rurale.

De la sorte, a-t-elle insisté, les IMF auront contribué aux efforts de la lutte contre la pauvreté menés par les partenaires publics et privés, nationaux et internationaux.

Elle en a profité pour annoncer que plus de 110 milliards FBU (environ 55 millions de dollars) de crédits ont été octroyés à 126.729 clients par les IMF burundaises en 2015.

Elle a ajouté que les 33 IMF agréées jusque maintenant par la Banque de la République du Burundi (BRB), ont totalisé près de 730.000 clients déposants/membres en 2015, contre 272.340 en 2004.

"Même si ces chiffres peuvent sembler impressionnant au regard de la jeunesse des IMF burundaises, la plupart d'entre elles sont en revanche concentrées dans la ville de Bujumbura au détriment de l'arrière-pays abritant l'immense majorité de la population", a-t-elle fait remarquer.