Appui matériel des Usa à l’armée burundaise
Cooperation

PANA, 20 mai 2016

Bujumbura, Burundi - L’ambassadrice des Etats-unis d’Amérique au Burundi, Mme Dawn Liberi, a remis, vendredi, un lot de matériel constitué d’une ambulance et d’un groupe électrogène d’une valeur cumulée de 173.000 dollars américains à l’hôpital militaire de Bujumbura qui fournit à lui seul environ 70% des services aux populations, toutes catégories confondues, a-t-elle déclaré à l’occasion.

La coopération militaire entre les deux pays était jusque-là plus accrue au niveau de l’encadrement technique et de l’appui logistique aux soldats burundais appelés à participer aux missions de maintien de la paix, particulièrement en Somalie et vieux cauchemar des Marines américains qui y ont connu une déroute militaire cinglante dans les années 1980.

Mme l’ambassadrice a annoncé que le nouveau don était couplé à un autre projet de réhabilitation des pavillons de soins prénatals et ceux des malades du Vih/Sida, toujours à l’hôpital militaire de Bujumbura.

Par ailleurs, le don matériel vient s’ajouter à un autre d’une valeur de 840.000 dollars américains qui a été consacré, l’année dernière, à la construction et l’équipement d’une clinique de prise en charge des malades du Vih/Sida à Bujumbura, a-t-elle fait savoir.

Le gouvernement des Etats-unis d’Amérique est parmi les principaux bailleurs de fonds du Burundi, fournissant plus de 40 millions de dollars américains par an en aide à la santé, particulièrement dans les domaines du Vih/Sida, de la santé de la mère et de l’enfant, de la nutrition et de la planification familiale, d’après toujours l’ambassadrice Liberi.

Les Etats-unis d’Amérique figurent parmi les principaux bailleurs de fonds traditionnels qui ont réduit considérablement leurs aides financières directes au budget de l’Etat burundais à cause de la crise politique et des droits humains en cours depuis plus de deux ans.

Depuis le 1er janvier 2016, le Burundi a été rayé de la liste des pays habituellement éligibles aux facilités d’exportation des produits locaux sur le marché américain, dans le cadre du projet Agoa.

C’est encore à cause de la crise que les Etats-unis d’Amérique ont pris des sanctions, cette fois ciblées, de gel des avoirs et de refus de visas à quatre hauts responsables de l’appareil sécuritaire de l’Etat burundais qui sont présumés avoir joué un rôle actif dans la répression des opposants pacifiques au troisième mandat présidentiel controversé de l’année dernière.

Les différents partenaires techniques et financiers du Burundi restent toutefois disposés à appuyer des projets qui profitent directement aux communautés à la base jusqu’à la résolution pacifique et négociée de la crise née, en avril 2015, d’un conflit électoral mal résolu entre le pouvoir et l’opposition.