PANA, 21 mai 2016

Bujumbura, Burundi - Le deuxième vice-président burundais, en charge des questions sociales et économiques, Joseph Butore, a quitté Bujumbura, samedi, à destination d’Istanbul, en Turquie, pour prendre part au premier sommet humanitaire mondial destiné à arrêter une stratégie coordonnée pour mieux répondre aux situations d’urgence

[Photo : Joseph Butore (à d), à son arrivée à Istanbul.]

Il s’agit du premier sommet planétaire du genre depuis la fin de la seconde guerre mondiale, en 1945, a rappelé le vice-président du Burundi, un pays où l’urgence humanitaire se fait toujours sentir avec acuité du fait des conflits fratricides récurrents, couplés à des catastrophes naturelles consécutives au changement climatique, comme les inondations.

le cas du Burundi, un récent rapport de l’Office des Nations unies pour les interventions d’urgence (OCHA) a fait état de plus d’un million de citoyens dans le besoin d’une assistance humanitaire en 2016, à cause des effets néfastes conjugués d’une année de crise politique et des inondations.

Au niveau mondial, les chiffres des Nations unies font état de près de 79 millions de personnes, dont 59,5 millions de réfugiés et de déplacés, dans 37 pays du monde, qui avaient besoin d’une aide humanitaire, à la mi-mai 2015, à cause des conflits politiques, des catastrophes naturelles de la fragilité économique.

L’aide humanitaire pour ces différents pays, quant à elle, a totalisé des contributions de l’ordre de 24,5 milliards de dollars, en 2014, contre 20,5 milliards, l’année précédente.

Les Nations unies trouvent néanmoins que les interventions humanitaires face aux situations d’urgence laissent encore à désirer, surtout en matière d’encadrement, de coordination et de respect de l’obligation de rendre des comptes.

De nombreuses régions en crise sont par ailleurs devenues des zones interdites pour les travailleurs humanitaires, privant les populations vulnérables d’un accès à l’aide.