Bujumbura exclut la motivation politique dans les actes criminels des derniers jours
Sécurité

@rib News, 30/05/2016 – Source Xinhua

 Un communiqué de presse signé Allain Guillaume Bunyoni, ministre de la Sécurité Publique, et lu lundi par son porte-parole, Pierre Nkurikiye (photo), associe les actes criminels de ces derniers jours aux règlements de comptes entre particuliers et non aux motivations politiques.

"D'après les enquêtes déjà menées par la Police Nationale du Burundi, ces actes constatés ces derniers jours sont essentiellement motivés par des règlements de compte entre particuliers et n'ont rien à avoir avec les motivations politiques que les mauvaises langues prétendent leur attribuer", a déclaré dans ce communiqué de presse Pierre Nkurikiye.

Il s'en est pris à certains activistes des réseaux sociaux et en particulier à un journaliste correspondant de la Radio France Internationale et de l'AFP.

"Ainsi, le ministère condamne avec énergie toute personne qui, devançant sciemment le cours normal des enquêtes, s'adonne à attribuer chaque acte criminel à qui elle veut pour justifier son penchant, ses intérêts et convictions politiques à peine voilés, à l'instar du journaliste Esdras Ndikumana et certains activistes des réseaux sociaux, dans le but de diviser les Burundais et promouvoir le crime et la violence", a indiqué le porte-parole du ministère de la Sécurité Publique.

Il a fait savoir que le ministère a dépêché les unités spécialisées d'enquête de la police qui sont à l'œuvre pour mener toute la lumière sur ces actes, rechercher et traduire les auteurs devant la justice au plus vite possible.

Le communiqué recommande enfin à la Police Nationale du Burundi de prendre toutes les dispositions nécessaires pour mettre fin à cette criminalité sans délai.

Le Burundi vit une situation d'insécurité depuis plus d'une année, une situation de crise née avec la décision du parti présidentiel (le Conseil National pour la Défense de la Démocratie, Force de Défense de la Démocratie - CNDD FDD) de désigner le Président Pierre Nkurunziza à sa propre succession au fauteuil présidentiel pour la troisième fois consécutive.

Depuis, des actes criminels, des enlèvements, des disparitions, des arrestations et emprisonnements arbitraires ainsi que des actes de tortures sont devenus monnaie courante surtout dans les zones qui ont le plus contesté cette décision tant en mairie de Bujumbura qu'à l'intérieur du pays.