Le Burundi lance une politique nationale de la diaspora
Politique

@rib News, 03/06/2016 – Source Xinhua

Le premier Vice-président du Burundi, Gaston Sindimwo, a procédé vendredi à Bujumbura au lancement officiel de la politique nationale de la diaspora.

"La politique nationale de la diaspora met en avant comme objectif la valorisation du capital économique, social et humain de la diaspora. C'est parfaitement juste d'autant plus que les ressources que draine la diaspora peuvent démultiplier les efforts de développement familiaux, communautaires et nationaux", a expliqué le dirigeant burundais dans son discours d'ouverture des travaux.

Il a indiqué que cela se fera par la mobilisation des compétences, la facilitation et la canalisation des transferts financiers et des technologies vers des secteurs de développement.

Il a ajouté que les actions à mener contribueront à la réduction des coûts de la part de l'informel dans les envois de fonds.

La politique nationale de la diaspora envisage des actions de communication, de dialogue et de partenariat.

Elle adopte les axes stratégiques comme le renforcement de la confiance entre le gouvernement et les membres de la diaspora et l'amélioration de la communication entre eux, l'amélioration de la connaissance sur la diaspora, la reconnaissance des apports de la diaspora au développement du pays et le renforcement de la coopération bilatérale et multilatérale en matière de diaspora et de développement, la valorisation du capital économique, social et humain de la diaspora et enfin la protection et la défense des droits des Burundais de l'étranger.

On estime actuellement les burundais vivant à l'étranger à près de 365 000 personnes établies principalement sur les continents africain (87%), américain (6%), européen (6%), asiatique et australien (1%).

Leur apport financier au pays était d'une valeur de 158,14 millions de dollars entre 2009 et 2013 selon la Banque de la République du Burundi, ce qui représentait une part non négligeable dans l'entretien des ménages et dans l'économie du pays.

Toutefois, estime la Banque, les montants de ces envois n'ont pas été estimés à leur juste valeur du fait des transferts informels. Bien plus, ces fonds n'ont pas été le plus souvent canalisés vers des secteurs productifs.

C'est pour cette raison que la politique nationale de la diaspora aimerait que le volume des transferts soit mieux connu et que les produits financiers soient négociés pour encourager et faciliter ces transferts de fonds par la réduction des coûts.

Il en est de même du volume des transferts de biens divers (médicaments, équipements informatiques ou autres) pour réduire les frais et taxes qui les frappent.

Le gouvernement a promis dans cette politique nationale de la diaspora de mettre en place des conditions incitatives pour les Burundais qui aimeraient revenir au pays pour partager leurs compétences et expériences ou investir.