Les policiers burundais indésirables de la mission onusienne en Centrafrique ?
Sécurité

RFI, 03-06-2016

RCA : l’ONU ne veut plus de policiers burundais dans la Minusca en septembre

L'ONU a décidé de ne pas remplacer les unités de police burundaise servant actuellement en Centrafrique dans le cadre de la Minusca lorsqu'elles arriveront au terme de leur mission.

Une mesure prise « compte tenu de la situation politique actuelle au Burundi », selon un porte-parole de la Mission de maintien de la paix. Cette information a cependant été démentie l’ambassadeur burundais auprès de l'ONU, à New York, qui dit n'avoir pas été informée de cette décision.

La mission du Burundi à New York n'a jamais été informée que l'ONU aurait décidé de ne pas renouveler ces unités de police. C’est ce que révèle Albert Shingiro, l'ambassadeur permanent du Burundi à New York, sur Twitter ce jeudi soir. Pourtant au département maintien de la paix de l'ONU, on assurait au même moment que l'information avait été communiquée à la représentation burundaise.

Les deux unités de police concernées représentent 273 hommes. Ils patrouillent régulièrement dans Bangui où ils assurent la garde du siège de la Minusca et de l'archidiocèse. La rotation des éléments de ces deux unités avec de nouveaux policiers venus du Burundi devait advenir en septembre prochain. Elle n'aura donc pas lieu. La décision vient du siège des Nations unies et elle a été confirmée par la Minusca.

Les policiers burundais ont pourtant bonne réputation en Centrafrique. Le motif invoqué par l'ONU, la situation politique actuelle au Burundi, concerne donc plutôt les éléments qui devaient les remplacer. La police burundaise a en effet été régulièrement pointée du doigt depuis le début de la crise et est accusée d'être au premier rang de la répression dans les zones contestataires, qui s'opposent au troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.