Burundi : le gouvernement refuse de négocier avec les acteurs "non pacifiques"
Politique

@rib News, 10/06/2016 – Source Xinhua

Alors que les négociations visant à mettre fin à la crise politique au Burundi devraient se tenir plus tard ce mois à Arusha, en Tanzanie, le gouvernement burundais a réaffirmé vendredi son refus de négocier avec les acteurs "non pacifiques".

"Nous ne pouvons pas s'asseoir avec l'opposition radicale dans le contexte du Conseil national pour la respect de l'Accord d'Arusha et la réconciliation au Burundi et de l'Etat de droit (CNARED) ou les groupes armés", a déclaré le porte-parole du gouvernement burundais, Philippe Nzobonariba, sur les ondes d'une radio locale.

"Le dialogue inter-burundais va réunir les acteurs pacifiques. Nous souhaitons que le facilitateur n'agira pas contre la Résolution 2248 du Conseil de sécurité de l'ONU qui stipule que les acteurs non pacifiques ne peuvent pas participer au dialogue", a-t-il indiqué.

Les parties impliquées dans le dialogue ont participé aux consultations inter-burundaises du 21 au 24 mai à Arusha pour tenter de mettre fin à la crise politique, qui a éclaté en avril 2015. Mais certains membres de l'opposition radicale ont boycotté le dialogue.

Le dialogue prévu en janvier dernier à Arusha n'a pas pu avoir lieu du fait que le gouvernement burundais refusait d'y participer, affirmant qu'il ne pouvait pas s'asseoir "à la même table" avec ceux qu'il qualifie de "non pacifiques".

La crise politique a éclaté en avril 2015 après que le président Pierre Nkurunziza, dont le deuxième mandat touchait à sa fin, eut annoncé sa décision de briguer un nouveau mandat.

L'opposition s'est élevée contre cette décision du président Nkurunziza et a lancé une vague de manifestations. Le 13 mai 2015, des militaires ont déclenché un coup d'Etat mais on échoué.

Selon des informations, le nombre des personnes tuées dans les violences aurait atteit 451 et quelque 270.000 Burundais avaient quitté le pays pour se réfugier dans des pays voisins.