Burundi : l'ONU va faire le point sur l'enquête sur les droits de l'homme
Droits de l'Homme

RFI, 13-06-2016

Le groupe d'experts indépendants des Nations unies commence ce lundi 13 juin une nouvelle mission au Burundi, en crise depuis la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat, il y a plus d'un an.

Créé à la suite d'une résolution du Conseil des droits de l'homme de l'ONU le 17 décembre dernier, après une attaque de plusieurs camps militaires suivie par des accusations massives d'exécutions extrajudiciaires et des soupçons sur l'existence de fosses communes, ce groupe va retrouver sur place une équipe d'enquêteurs qu'ils ont déployé depuis un mois et demi.

Après un premier séjour début mars pour prendre contact avec les autorités burundaises et lancer leur mission d'enquête, les trois experts indépendants des Nations unies viennent cette fois pour faire le point sur le travail de terrain qui est en train d'être accompli par leur équipe d'enquêteurs. Depuis début mai, cette équipe de six personnes est au Burundi où elle enquête sur les graves violations des droits de l'homme qui ont été commises dans le pays depuis fin avril et le début de la crise qu'il traverse.

Un travail « parfois difficile et très éprouvant », selon un diplomate contacté par RFI, qui explique qu'ils doivent prendre de grandes précautions pour préserver l'anonymat de témoins et de victimes des violences, soumis à des menaces de la part des services secrets.

Vendredi, deux de ces enquêteurs se sont rendus en Ouganda pour recueillir les témoignages de nombreux Burundais qui ont fui dans ce pays. D'autres se préparent à se rendre en République démocratique du Congo et au Rwanda pour le même travail.

Quant aux trois experts indépendants de l'ONU qui doivent commencer leur mission ce lundi, ils vont rester au Burundi pendant une semaine au cours de laquelle ils vont rencontrer les autorités.

Ils doivent également évaluer s'il y a des améliorations en matière de respect des droits de l'homme et suggérer des pistes pour améliorer la situation, explique le même diplomate, en rappelant que cette mission d'enquête a aussi un mandat de soutien.