Burundi : explosion mortelle à Ngozi
Sécurité

RFI, 14-06-2016

Trois morts et quatre blessés, c’est le bilan d’une explosion de grenade mardi 14 juin au matin à Ngozi, dans le nord du Burundi. On ne connaît pour l’instant pas les motivations de l’auteur qui est décédé mais on sait qu’il s’agit d’un militaire.

L'auteur présumé est un caporal de l’armée burundaise, en tenue civile au moment des faits. Il se déplaçait en taxi-vélo lorsqu’une des deux grenades en sa possession a explosé.

On ignore, pour le moment, s’il a volontairement dégoupillé l’engin ou s'il s'agit d'un accident, car le caporal est mort sur le coup ainsi que le la personne qui le conduisait. La troisième victime a succombé plus tard à ses blessures.

Cette explosion a laissé également cinq blessés, dont deux dans un état grave parmi lesquels un enfant qui se rendait à l’école, tout près du lieu de l’explosion.

Ngozi est la ville de naissance du président Nkurunziza et, ce week-end, elle doit accueillir un important congrès du CNDD-FDD, le parti au pouvoir qui doit se doter d’un nouveau président.

L’administrateur et le gouverneur de la province souhaitent rassurer la population. Ils affirment qu’il s’agit d’un simple incident dans une province où règne le calme.

Lundi soir, une autre grenade a explosé, cette fois, dans la capitale Bujumbura, faisant un mort et trois blessés. Une affaire de vol, selon la police.


PANA, 14 juin 2016

Au moins trois personnes tuées dans l'explosion accidentelle d'une grenade au nord du Burundi

Bujumbura, Burundi - Au moins trois personnes ont été tuées et cinq autres grièvement blessées, mardi matin, dans l'explosion "accidentelle" d'une grenade entre les mains d’un militaire de l’armée nationale, à Ngozi, une province du nord du Burundi, ont rapporté des correspondants de presse dans la région.

Parmi les personnes tuées figurent le porteur de la grenade, le caporal Christophe Ntunnzwenayo, un écolier et un conducteur de vélo à usage de taxi, qui étaient près du lieu de l’explosion, selon les mêmes sources.

Cette province natale du chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, était jusque-là restée en dehors des violences attribuées aux opposants à son troisième quinquennat à la tête du pays.

Le gouverneur de la province de Ngozi, Albert Nduwimana, a soutenu que l’explosion de la grenade était d’origine « accidentelle », tout en appelant la population et les forces de l’ordre à redoubler de vigilance pour préserver la sécurité.

A Bujumbura, la capitale et épicentre de la crise politique et des droits humains, les explosions de grenades relèvent de la routine, principalement dans les quartiers contestataires où les agents de l’ordre ne sont pas les bienvenus.

Une grenade a encore explosé, dans la nuit de lundi à mardi, à Kanyosha, un quartier de la périphérie-sud de Bujumbura, faisant un mort, dont le détenteur présenté par la police comme étant un simple « voleur » et trois autres blessés.

Plus au nord de la capitale, dans le quartier de Butere, une autre grenade a été découverte et désamorcée mardi matin sur un terrain vague, d’après la police.

Depuis le début de la crise, en avril 2015, les Nations unies estiment à près de 500 tués et à 270.000 les Burundais qui se sont réfugiés dans les pays voisins.