@rib News, 23/06/2016 – Source Xinhua

Burundi : Le gouvernement promet de payer toutes les dettes dues aux caféiculteurs avant le 31 août 2016

Le gouvernement du Burundi a annoncé jeudi qu'il va avaliser les banques commerciales pour qu'elles payent toutes les dettes dues aux caféiculteurs par les sociétés paraétatiques et privées avant le 31 août de cette année.

Selon le ministre de l'Agriculture et de l'Elevage, Déo Guide Rurema, "il y a des mesures concrètes qui sont en train d'être prises par le gouvernement pour redynamiser la filière café après l'échec de sa privatisation. Parmi ces mesures figure celle de payer avant le 31 août 2016 toutes les dettes que les sociétés paraétatiques et privées doivent aux caféiculteurs".

C'était au cours d'une séance de questions orales à l'Assemblée nationale où il était invité ensemble avec deux autres ministres, celui des Finances, du Budget et de la Privatisation, Domitien Ndihokubwayo, et celui de la Bonne Gouvernance et du Plan, Serges Ndayiragije.

Tous étaient allés donner de la lumière sur l'état des lieux de la filière café après la perte de vitesse observée dans cette filière après sa privatisation.

Le ministre Serges Ndayiragije n'a pas pu donner le nombre des bénéficiaires de l'argent qui dépasse légèrement le milliard de BIF (607.266 dollars) que lesdites sociétés parapubliques et privées doivent à ces bénéficiaires.

Il est revenu sur l'historique de ces dettes en faisant savoir que les banques commerciales ont été dans l'impossibilité d'accorder des crédits à ces sociétés et privés alors qu'ils avaient déjà pris des engagements envers les caféiculteurs.

Il a alors indiqué le mécanisme par lequel le gouvernement payera les dettes, révélant qu'il va avaliser les créanciers des caféiculteurs auprès des banques commerciales afin qu'ils payent ces derniers quitte à ce qu'ils remettent plus tard l'argent qu'ils doivent à ces banques. Le gouvernement, avaliseur, reviendra alors sur son aval le moment venu.

Le ministre de l'Agriculture et de l'Elevage a informé l'opinion et les députés que la Banque Mondiale vient de promettre un don de 55 millions de dollars destinés à relever la filière café.

"Ce don sera utilisé exclusivement dans ce secteur café pour l'intérêt de la population. Nous allons travailler en synergie avec toutes les parties prenantes pour fixer les règles de jeu afin que quiconque ne respectera pas ces règles soit sanctionné ou exclu de la synergie", a souligné le ministre Déo Guide Rurema.

Le ministre des Finances, du Budget et de la Privatisation, Domitien Ndihokubwayo, a, quant à lui, rassuré les députés que le Fonds de Stabilisation des Exportations n'a pas été supprimé ou subtilisé car, a-t-il dit, "il est toujours logé dans un compte ouvert à la Banque de la République du Burundi avec un montant de 7 milliards de BIF.

Le café est la principale culture d'exportation du pays et les autorités burundaises espèrent que le don de la Banque Mondiale permettrait d'accroître sa quantité et sa qualité pour rendre le café burundais plus compétitif sur le marché international.