Burundi : l'OMS disposée à appuyer la recherche sur la drépanocytose
Santé

@rib News, 02/07/2016 – Source Xinhua

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) est disposée à appuyer la recherche sur l'ampleur de la drépanocytose (maladie génétique du sang) au Burundi, a déclaré samedi à Xinhua Jérôme Ndaruhutse, représentant intérimaire de l'OMS au Burundi.

"Je vous rassure sur la disponibilité de l'OMS pour soutenir tout ce qui se ferait allant dans le sens que cette maladie soit connue au Burundi, car on a l'impression que cette maladie est négligée alors qu'elle tue silencieusement en faisant beaucoup de dégâts", a affirmé Dr Ndaruhutse, au lendemain de la commémoration, au Burundi, de la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, qui est normalement célébrée le 19 juin au niveau planétaire.

Les données sur la drépanocytose au Burundi sont parcellaires alors que cette maladie n'est pas rare à travers le pays, a-t-il ajouté, avant d'insister sur la nécessité d'entreprendre rapidement les travaux de recherche ad hoc, afin de maîtriser notamment le processus d'évolution de la prévalence de cette maladie.

Cette maladie héréditaire liée à une anomalie de l'hémoglobine est la plus répandue dans la région africaine de l'OMS, a expliqué Dr Ndaruhutse, précisant que 10% à 40% de la population burundaise est porteuse de son gène avec au moins 2% de taux de prévalence.

Selon lui, les efforts des pays africains dans la lutte contre la drépanocytose butent sur l'inadaptation des plans nationaux et le manque des installations appropriées, des personnes formés et des outils de diagnostic.

Le directeur général de la santé publique au ministère burundais en charge de la Santé publique et de la lutte contre le sida, Dr Isaac Minani, a expliqué qu'au Burundi, la drépanocytose est "bien présente, mais méconnue" du grand public.

Jusqu'à ce jour, a-t-il signalé, aucune étude n'a été encore faite au Burundi pour le recensement des cas de cette maladie dont les principales complications sont enregistrées chez des enfants de moins de cinq ans, des adolescents et des femmes enceintes.

L'Association des personnes drépanocytaires au Burundi (APD), créée en 2011, plaide pour l'établissement d'une cartographie de la drépanocytose au Burundi et la mise en place des soins spécialisés sur la maladie.