7sur7, 03/07/2016 – Source Belga

La plate-forme regroupant la quasi-totalité de l'opposition burundaise en exil, le Cnared [Photo, réunion du Directoire, le 02 juin 2016 à Buxelles] a connu récemment plusieurs défections, dont la plus récente est le retrait de l'Union Pour la Paix et le Développement (UPD), a rapporté dimanche Radio France Internationale (RFI).

Après le retrait d'un petit parti il y quelques semaines, précédé par celui de Husssein Radjabu, leader historique de l'ex-rébellion aujourd'hui au pouvoir, c'est l'un de ses principaux membres, l'UPD, qui vient d'annoncer son retrait, et cela à quelques jours de la reprise du dialogue interburundais, a précisé RFI, citant le responsable de la communication du Cnared (Conseil national pour le respect de l'Accord d'Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi et de l'Etat de droit), Jérémie Minani.

"Ce retrait n'est pas une surprise", a-t-il précisé.

Selon lui, depuis le départ de Hussein Radjabu, l'ancien homme fort du parti CNDD-FDD au pouvoir au Burundi, devenu aujourd'hui l'un des plus farouches opposants au président Pierre Nkurunziza, depuis un peu plus de deux mois, "l'UPD-Zigamibanga ne participait plus à nos réunions". "Il ne lui restait plus qu'à officialiser son retrait. Ce qui est fait", a ajouté M. Minani.

L'agence d'informations Arib News avait fait état jeudi de la démission du Cnared du vice-président du parti Sahwanya-FRODEBU, l'ancien vice-président de la République Frédéric Bamvuginyumvira. Il était commissaire chargé des questions politiques" au sein du directoire de la plate-forme d'opposition.

Selon Arib, la démission de M. Bamvuginyumvira, l'une des personnalités de premier plan au sein du Cnared, "pour des raisons personnelles", vient confirmer la grave crise interne que traverse la coalition depuis plusieurs mois et intervient dans la foulée de plusieurs défections observées depuis quelque temps.