Le Kenya souhaite voir un accord sur le partenariat EAC-UE dans deux semaines
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@rib News, 21/07/2016 – Source Xinhua

Le Kenya a déclaré jeudi que les discussions avec les pays voisins au sein de la Communauté de l’Afrique de l’Est/East african community (CAE/EAC) concernant la signature d'un Accord de partenariat économique avec l'UE se poursuivaient et qu'un accord était probable dans les deux semaines.

La ministre des Affaires étrangères et du Commerce international, Amina Mohamed, a déclaré aux journalistes à Nairobi que les discussions approchaient de leur conclusion. "Nous discutons avec tous nos voisins. Nous avons deux semaines", a déclaré Mme Mohamed.

Une délégation du Parlement européen, en visite à Nairobi, a proposé au Kenya de demander une extension de ses opportunités d'exportation vers l'UE par le biais du Système généralisé de préférences (GSP) qui offre aux pays en développement une opportunité de commercer avec l'UE sans droits de douane.

Le Kenya a exclu la possibilité de chercher une extension de la fenêtre d'exportations dans le cadre du GSP avec l'Union européenne, déclarant que les discussions sur la signature de l'Accord de partenariat économique (EPA) se poursuivaient.

Certains craignent que si la date limite du 1er octobre pour la signature de cet accord expire, les exportateurs kenyans de produits d'horticulture vers l'UE, dont les exportations représentent environ 38 % du marché horticole européen, seront forcés de payer des droits de douane sur leurs exportations, ce qui rendrait leurs produits trop chers pour la vente.

"Nous nous dirigeons vers la signature d'un APE. Nous ne pensons à aucune autre option. Nous pensons à l'EPA, à l'EPA, à l'EPA", a déclaré la ministre aux journalistes.

Amina Mohamed, qui préside actuellement la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement à Nairobi, n'a pas souhaité commenter l'impasse de plus en plus visible dans les négociations pour signer cet accord.

Le Kenya et quatre autres pays voisins, à savoir le Burundi, l'Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie, négocient avec l'UE sur les termes d'un nouvel accord commercial qu'ils veulent signer avec le bloc européen.

Le Kenya souhaite absolument la signature de cet accord pour sauver un marché d'exportation qui rapporte 650 millions de dollars chaque année à l'économie kenyane grâce aux exportations de produits d'horticulture.

La Tanzanie, qui est l'un des pays devant signer cet accord commercial, a annoncé qu'elle ne le signerait pas en raison de certaines inquiétudes.

Selon des sources diplomatiques, la Tanzanie est inquiète de la sortie du Royaume-Uni de l'UE. Le gouvernement tanzanien aurait fait valoir que les négociations sur l'EPA avaient été menées quand le Royaume-Uni était membre de l'UE, ce qui faisait partie du plan.

L'impasse sur la signature de cet accord commercial s'est aggravée mercredi lorsque la délégation parlementaire de l'UE en visite au Kenya pour assister à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement a annoncé que le Burundi ne pourrait pas être accepté comme bénéficiaire de cet accord commercial en raison de sanctions de l'UE.

Marie Arena, membre de la Commission parlementaire de l'UE sur le commerce international, a déclaré à Nairobi que les sanctions de l'UE contre le Burundi rendraient plus difficile pour le Parlement européen d'approuver cet accord de libre-échange.