La télévision du Burundi passera de l'analogique à la numérique avant fin 2016
Société

@rib News, 29/07/2016 – Source Xinhua

 Le directeur général de la Radiotélévision Nationale du Burundi (RTNB, photo siège), Jérôme Nzokirantevye, a rassuré jeudi les téléspectateurs de la télévision nationale de la numérisation avant la fin de 2016.

"Ce projet de numérisation de la télévision nationale s'exécute dans le cadre d'une société mixte sino-burundaise qui s'appelle Société Nationale de Télédiffusion Numérique du Burundi (...).

 

"Maintenant les activités vont bon train. Au niveau du budget, il y a plus de 52% du budget qui a déjà été consommé dans l'achat de tout le matériel pour ce projet de numérisation", a souligné le directeur général.

Il a indiqué que ce matériel a été acheté dans les pays comme la France, l'Allemagne et la Chine, dans lesquels une quinzaine de techniciens viennent d'effectuer des stages pour se ressourcer au niveau des usines qui ont fabriqué ce matériel, notamment les pylônes.

Une autre équipe d'une quinzaine de techniciens va se rendre en Chine au mois d'août prochain pour parfaire la formation.

Il a dit qu'il reste toutefois une autre formation in situ au sein de la télévision nationale, notamment avec le car de reportage qui est encore attendu.

Il a en outre fait savoir que le gouvernement a prévu d'aider la population burundaise qui dispose des appareils à système analogique en leur octroyant gratuitement 190 000 décodeurs numériques, un nombre correspondant à ceux qui possèdent des postes téléviseurs au Burundi selon une enquête de l'Institut de Statistiques et d'Etudes Economiques du Burundi (ISTEBU), selon Jérôme Nzokirantevye.

Dans ce projet de numérisation de la télévision, l'Etat du Burundi dispose de 40% des actions et la partie chinoise dispose de 60%.

Toutefois, a indiqué le DG RTNB, des défis ne manquent pas qui risquent de retarder le rendez-vous du 31 décembre 2016.

Le grand de ces défis est la lenteur dans l'acquisition de deux des terrains où seront érigés des pylônes de réémission pour ce projet.

"Les techniciens ont opté pour deux terrains à Cibitoke (ouest) et à Muyinga (nord) qui sont des terres domaniales. L'acquisition de ces terrains suit une procédure un peu lente", a expliqué Jérôme Nzokirantevye.

Il a profité de l'occasion pour interpeller le ministre en charge de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire pour lui demander d'aider à acquérir ces deux terrains, expliquant le danger que peut causer le retard de l'acquisition de ces deux terrains.

"Le danger qui va suivre, on a dit qu'on ne peut pas ériger des pylônes pendant la saison des pluies parce qu'il y a risque que la foudre puisse endommager et tuer les techniciens qui seront en train d'ériger ces pylônes", a-t-il expliqué.

Le deuxième grand défi est lié aux moyens tant financiers qu'humains puisque, a expliqué M. Nzokirantevye, l'on compte démarrer ce projet avec deux chaînes qui vont tourner 24H/24 au niveau des programmes, ce qui demande beaucoup de moyens humains et financiers.

La numérisation de la radio est quant à elle attendue en 2020 au Burundi.