Le Général Ndayishimiye à la tête du CNDD-FDD
Politique

Deutsche Welle, 22.08.2016

 Le congrès a permis la mise en place de nouveaux organes dirigeants du parti présidentiel autour du slogan « Déjouer les pièges ». La rencontre a eu lieu à Gitega, dans le centre du Burundi, sous haute sécurité.

A l'issue du congrès, le Secrétariat général, premier poste dirigeant du parti est désormais assuré par le Général Major Ndayishimiye Evariste (photo). Cet ancien combattant du CNDD-FDD et démissionnaire de l'armée est natif de la province de Gitega, dans le centre du Burundi.

Le Secrétariat général adjoint du CNDD-FDD revient au diplomate Joseph Ntakarutimana, originaire de Ngozi, la province natale du Président Nkurunziza. Gélase Daniel Ndabirabe ex-porte-parole du parti est élu chargé de la vie, le suivi et l'évaluation. Quant à Nancy Ninette Mutoni autrefois chargée de communication comme première vice-présidente de la République devient la nouvelle patronne de la communication du CNDD-FDD.

Après leur élection, les membres du bureau ont à leur tour mis en place les conseillers, occupant les postes moins influents au sein du parti. Ces nouveaux organes se doivent de respecter ensuite les ordres du Conseil des sages, un organe suprême statuant sur tout ce qui engage le parti. Le congrès tenu sous le mot d'ordre: "Déjoue les pièges" pose des questions aux fidèles Bagumyabanga ou " les sevices secrets" du parti au pouvoir. Cet ancien membre du parti présidentiel est sous couvert d'anonymat.

"Si les nouveaux organes sont élus pour essayer de s'occuper de la recherche de la paix, la participation au dialogue, la fin des tueries massives, contre les mauvaises relations entre le Burundi et la sous-région… ça serait mieux. Mais s'ils ont mis en place ceux qu'ils pensent capables de durcir plus la situation, là vraiment ils sont en train de se tromper".

Les élections se sont déroulées quand le leadership du parti se discutait entre les régions nord, centre et ouest du pays. Les nouveaux organes du parti sont élus pour un mandat de cinq renouvelable. En principe, ils acheminent jusqu'au lendemain des élections générales prévues au Burundi en 2020.