Burundi : LA NINA réduirait les pluies au dernier trimestre 2016
Société

@rib News, 10/09/2016 – Source Xinhua

Le Burundi aura des pluies "déficitaires" pendant la période des mois d'octobre à décembre 2016, à cause du phéhomène climaituqe LA NINA, a annoncé vendredi le ministre burundais de l'Environnement, Emmanuel Niyonkuru.

Le ministre Niyonkuru intervenait à l'ouverture d'un atelier-média consacré à la livraison d'une information sur la "prévision saisonnière de septembre-décembre 2016 et le développement du phénomène climatique LA NINA) pour le Burundi.

LA NINA est un phénomène caractérisé par des pluies déficitaires avec une "mauvaise" répartition spatiale et temporaire, a précisé le ministre Niyonkuru avant d'inviter les médias de bien continuer à collaborer avec les services de prévision de l'Institut Géographique du Burundi (IGEBU) d'informer régulièrement le public sur le temps climatique et intervenir en cas de besoin.

"Avec cette séance, l'IGEBU voulait aussi démentir des informations récemment diffusées par quelques médias, et selon lesquelles le Burundi n'aura pas de pluies d'ici décembre prochain. Certains médias sont allés même jusqu'à affirmer que les premières gouttes de pluie, auront lieu en février 2017, ce qui n'est pas du tout correct", a expliqué M. Aloys Rurantije, directeur de l'hydrométéorologie à l'IGEBU et représentant permanent du Burundi auprès de l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM).

Certes, a-t-il nuancé, le Burundi vivra le phénomène LA NINA ; ce qui ne signifie pas un manque total de pluies, mais peu de pluies avec une mauvaise répartition spatiale et temporaire.

Les premières gouttes de pluies auront lieu au Burundi vers fin septembre 2016, a-t-il ajouté, en se référant aux prévisions météorologiques de l'IGEBU.

"Au niveau de la sous-région (pays de la corne d'Afrique et d'Afrique de l'Est), le centre de prévision météorologique régional basé à Nairobi(Kenya), a déjà annoncé qu'au cours du dernier trimestre de l'année 2016, une tendance au développement du phénomène LA NINA (faibles pluies) et des températures élevées par rapport à ceux observées habituellement".

Une récente réunion régionale sur le consensus de prévision météorologique tenue à Kampala (Ouganda) du 29 au 30 août dernier, a-t-il révélé, a confirmé le développement de LA NINA au cours du prochain trimestre 2016.

Au niveau de cette sous-région africaine, a-t-il fait remarqué, LA NINA aura des impacts négatifs sur l'agriculture, l'énergie et le niveau des eaux souterraines parce qu'il n'y aura pas de recharges suffisantes pour alimenter les nappes.

Il en a profité pour appeler les agronomes burundais à s'adapter à cette nouvelle donne climatique en renforçant les populations pour promouvoir des cultures qui résistent à une faible pluviométrie.

Les pays de cette sous-région concernés par le développement de LA NINA, a-t-il expliqué, sont le Burundi, le Rwanda, la Tanzanie, le Kenya, l'Ouganda, le Soudan du Sud, l'Ethiopie, l'Erythrée et Djibouti.

Selon M. Rurantije, le Burundi, comme les autres pays d'Afrique de l'Est et de la Corne d'Afrique, vient de vivre en revanche depuis avril dernier jusque fin août, le phénomène climatique EL NINO (beaucoup de pluies), qui a été source de plusieurs catastrophes dont des éboulements de terrain.