RDC : report de l'élection présidentielle au 29 avril 2018
Afrique

@rib News, 17/10/2016 – Source Reuters

La Cour constitutionnelle de RDC approuve un report de l'élection

La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé lundi qu'elle approuvait le report de l'élection présidentielle qui était théoriquement prévue pour novembre.

Sa décision autorise le président Joseph Kabila, dont le second et dernier mandat expire le 19 décembre, à rester dans ses fonctions. La cour avait été saisie par la Commission électorale. 

Une partie de l'opposition, l'Union pour la nation congolaise (UNC), s'est accordée ce week-end avec la coalition au pouvoir pour reporter l'élection à avril 2018.

Le reste des partis d'opposition dénonce un projet visant à maintenir le président au pouvoir. Soupçonnant le chef de l'Etat, au pouvoir depuis 2001, de se préparer à solliciter un troisième mandat au mépris de la Constitution, ils ont appelé à une grève nationale ce mercredi.

Le mois dernier, des dizaines de personnes ont péri à Kinshasa dans des manifestations contre un report du scrutin qui ont dégénéré.  

Réunis lundi à Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se sont entendus de leur côté pour que l'UE prépare des sanctions économiques contre la RDC si les élections n'ont pas lieu l'an prochain.

"Le report des élections n'est pas acceptable et j'espère que ces élections pourront avoir lieu en 2017", a dit aux journalistes le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, dont le pays est l'ancienne puissance coloniale de la RDC.


BBC Afrique, 17 octobre 2016

RDC : la présidentielle fixée en avril 2018

Le "dialogue national" en République démocratique du Congo (RDC) a accouché lundi d'un accord reportant l'élection présidentielle au 29 avril 2018.

Ce résultat est dénoncé d'avance par la majeure partie de l'opposition au président Joseph Kabila, qui a boycotté ce forum.

L'accord validé lors d'une séance plénière à Kinshasa, lundi 17 octobre, prévoit de maintenir dans ses fonctions, jusqu'à la date de l'élection présidentielle, le président en exercice.

M. Kabila, dont le mandat s'achève en décembre prochain, est interdit par la Constitution de se représenter.

L'accord prévoit la mise sur pied d'un nouveau gouvernement dirigé par une personnalité de l'opposition.

Vital Kamerhe fait figure de favori pour le poste de Premier ministre.

Directeur de campagne de Jospeh Kabila lors de la présidentielle de 2006, il a été écarté de la majorité en 2008, alors qu'il était président de l'Assemblée nationale.

Lundi, les ministres des Affaires étrangères des 28 pays de l'Union européenne, l'un des principaux bailleurs de fonds étrangers de la RDC, ont appelé de leurs vœux un "dialogue politique substantiel, inclusif, impartial et transparent" dans ce pays.

Ils ont menacé de prendre des sanctions contre Kinshasa dans le cas où la présidentielle ne serait pas organisée "dans le délai le plus court possible au cours de l'année 2017".