Burundi : nouvelle stratégie de gestion des morts lors des catastrophes
Société

@rib News, 13/11/2016 - Source Xinhua

Les autorités burundaises organiseront un atelier en partenariat avec le Comité International de la Croix Rouge (CICR), pour définir les bases d'une stratégie de gestion des morts lors des catastrophes.

Dans un communiqué de presse publié dimanche à Bujumbura, Mme Juliana Amador Mesa, déléguée chargée de la communication au sein de la représentation de la CICR au Burundi (CICR/Burundi), indique que ces assises se tiendront dans le cadre de l'actuelle stratégie nationale de gestion des catastrophes.

La province burundaise de Gitega (centre) et future capitale politique du pays, abritera du 15 au 16 novembre courant, l'atelier initié par la Plateforme Nationale de Prévention des Risques et de Gestion des Catastrophes (PNPRGC).

Le fer de lance de ce forum qui réunira les membres d'une commission technique ad hoc, a précisé Mme Mesa, est le renforcement des capacités burundaises en ce qui concerne l'amélioration de la gestion des dépouilles mortelles lors des catastrophes, a précisé Mme Mesa.

"Les désastres et les situations d'urgence entraînent des conséquences humanitaires importantes y compris des pertes en vies humaines. Il est extrêmement important aussi bien pour les familles que les communautés affectées, que les morts soient récupérés d'une manière rapide et dans la dignité, afin de pouvoir être mieux identifiés et restitués à leurs proches en deuil", a-t-elle fait remarquer.

Pour sa part, Pierre Perich, médecin légiste, conseiller médico-légal et consultant de l'antenne locale du CIRC, le Burundi gagnerait à ce que, en cas de catastrophes, l'expertise nationale parvienne à maîtriser toutes les étapes du processus sur l'identification des morts.

"En effet, l'identification en question repose sur la comparaison d'éléments notés lors de l'examen du cadavre avec des éléments d'identification recueillis auprès des familles des disparus. Car, quelles que soient les circonstances d'éclatement des catastrophes, le but ultime est la restitution des corps des personnes décédées à leurs familles respectives afin que les rites puissent s'appliquer, atténuant ainsi la peine liée à la disparition de l'être cher", a expliqué le médecin Perich.

La gestion adéquate des dépouilles mortelles constitue une des responsabilités essentielles des différentes autorités burundaises impliquées, a-t-il insisté avant de souligner que leur étroite implication permet d'être en mesure d'apporter la réponse la mieux adaptée "dans ce type de situation dramatique".

De son côté, Karoliina Viita, coordinatrice en charge des activités de protection du CICR/Burundi, a laissé entendre que les formations dispensées pour le renforcement des capacités en direction des institutions nationales sur la gestion des morts, sont "émaillées d'un fastidieux processus parsemé d'épines", depuis l'étape de leur découverte des cadavres jusqu'à leur restitution aux familles après identification.

Dans le cadre des préparatifs de ces assises de Gitega, le CICR/Burundi a organisé du 8 au 11 novembre 2016 à Bujumbura, une rencontre préliminaire regroupant des délégués des différentes institutions burundaises impliquées (santé, solidarité, sécurité, défense et justice) dans la gestion des dépouilles mortelles en cas de catastrophes.