L'armée burundaise va renforcer ses effectifs
Sécurité

Deutsche Welle, 16.11.2016

Selon un communiqué diffusé par l’état-major de l'armée, les candidats inscrits devront se présenter dans le chef-lieu de leur province samedi prochain munis de leurs pièces d’identité, pour y passer les tests prévus.

Certains opposants burundais estiment que les équilibres ethniques au sein de la grande muette sont en passe d’être rompus. Pourtant,  la constitution du pays, issue de l’accord de paix  et de réconciliation d’Arusha en Tanzanie, prévoit un équilibre paritaire entre les groupes ethniques hutu et tutsi au sein de l’armée et de la police.

Or, cette année, ce sont surtout des Hutus qui se sont présentés au bureau de recrutement. Et depuis le début de la crise en avril 2015, plusieurs militaires d'origine tutsie ont été assassinés. Ce qui faisait craindre à certains que le régime voulait instaurer une majorité de hutus au sein de l'armée. 

Toutefois, il  risque d'être difficile de convaincre les jeunes gens d'intégrer  en masse les rangs de l'armée, si les missions à l'étranger sont réduites. Non sans oublier les retards de paiement de leurs soldes qu'accusent les soldats burundais de l'AMISOM, la mission de l'Union africaine en Somalie. Ces derniers  n'ont pas été payés depuis plusieurs mois.