Bujumbura courtisé par des candidats à la présidence de la Commission de l’UA
Diplomatie

PANA, 16 novembre 2016

Bujumbura, Burundi - Le chef de l’Etat kenyan, Uhuru Kenyatta, a dépêché mardi à Bujumbura, le ministre de la Défense, Raychelle Omamo (photo, à droite), auprès du président burundais, Pierre Nkurunziza (photo, à gauche), pour lui demander un soutien politico-diplomatique à la candidate kenyane et actuelle ministre des Affaires étrangères, Mme Amina Mohammed, à la présidence de la commission de l’Union africaine (UA), a-t-on appris de source officielle à Bujumbura.

Du côté de la présidence de la république, on indique que d’autres sollicitations sont déjà parvenues à Bujumbura dans cette course effrénée aux commandes de la Commission de l’UA, en remplacement de la Sud-africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma.

Les six candidats officiellement déclarés des quatre coins du continent sont la Botswanaise, Pelonomi Venson-Moitoi, l’Équato-Guinéen, Agapito Mba Mokuy, le Sénégalais, Abdoulaye Bathily, le Somalien, Fowsiyo Yusuf Haji Adan, la Kenyane, Amina Mohammed et le Tchadien, Moussa Faki Mahamat.

D’autres manifestations d’intérêt encore discrètes pour le poste sont celles de l’ancien président tanzanien, Jakaya Kikwete, et du Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, Carlos Lopez.

Lors du 27ème sommet de l’Union africaine (UA), à Kigali, au Rwanda, les chefs d’Etat africains  n’étaient pas parvenus à désigner le successeur de Mme Nkosazana Dlamini-Zuma et l’élection avait été reportée à janvier prochain.

Les trois candidats en lice à Kigali étaient Agapito Mba Mokuy de la Guinée équatoriale, Pelonomi Venson-Moitoi du Botswana, Speciosa Wandira-Kazibwe (Ouganda) et aucun d’entre eux n’avait obtenu la majorité des deux tiers requis.

Beaucoup de chefs d’Etat avaient trouvé que les trois candidats en lice «manquaient d’envergure» pour le poste convoité.

La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait notamment pesé de tout son poids quelques semaines avant le sommet de Kigali pour un report de l'élection afin de permettre l’émergence de nouveaux candidats.