Libération de 61 présumés rebelles au Burundi
Sécurité

PANA, 27/07/2008

Bujumbura, Burundi - Quelque 61 membres présumés du Parti pour la libération du peuple hutu/Front national de libération (PALIPEHUTU-FNL) ont été libérés, dimanche, des cachots de la Brigade spéciale de recherche (BSR, service national de renseignement) après plusieurs semaines de détention pour "tentative d’enrôlement" dans les rangs du denier mouvement rebelle encore actif dans le pays, a-t-on appris de source policière à Bujumbura.

Un sénateur de la circonscription de Kirundo, dans le nord du Burundi, Benoît Ntiganzwa, fait partie des personnes libérées. Il avait été arrêté pour "participation au recrutement de nouveaux membres du PALIPEHITU-FNL", selon les mêmes sources.

Le porte-parole de la Police nationale, Channel Ntarabaganyi, a fait savoir à la presse que le recrutement de nouveaux combattants violait l’accord de cessez-le-feu signé par le PALIPEHUTU-FNL et l’Etat burundais en septembre 2006.

Les personnes libérées ont été renvoyées directement dans leurs familles, d’après toujours le porte-parole de la Police nationale.

Les protagonistes de la crise sociopolitique au Burundi ont multiplié ces derniers jours des gestes d’apaisement pour donner toutes ses chances à l’accord de cessez-le-feu en souffrance depuis bientôt deux ans.

Lundi dernier, le PALIPEHUTU-FNL s’est résolu, après des mois de tergiversation, à envoyer plus de 2.000 combattants encore dispersés dans différents endroits du pays dans un site de rassemblement du Nord-Ouest du Burundi en prélude au processus de leur Démobilisation, désarmement et réintégration.

Des délégués gouvernementaux et rebelles devaient se rendre, dimanche soir, à Pretoria, pour négocier, cette fois, les questions politiques ayant trait à l’intégration des membres dirigeants du PALIPEHUTU-FNL dans les différentes institutions étatiques du pays, d’après des sources proches de la médiation sud-africaine dans le conflit burundais.