Burundi : des médecins chinois vont opérer 334 malades souffrant de cataracte
Santé

@rib News, 24/11/2016 – Source Xinhua

 14 ophtalmologues chinois ont entamé mercredi à l'hôpital Prince Régent Charles (HPRC, photo), des consultations préparatoires à des opérations chirurgicales en faveur de 334 malades burundais souffrant de cataracte.

Les opérations sont prévues à partir du 3 décembre prochain dans les enceintes de cet établissement sanitaire public logé au centre de la ville de Bujumbura, a constaté Xinhua sur place lors d'une cérémonie préliminaire ad hoc.

Le porte-parole du ministère burundais de la Sécurité Publique, Thaddée Ndikumana, a précisé à cette occasion que ces malades souffrant de cataracte, constituent le premier lot présélectionné par plus de 1200 malades, ayant eu la chance d'être consultés en septembre dernier durant dix jours dans le même hôpital.

Le médecin Ndikumana a rendu hommage au peuple chinois pour ce geste de solidarité, posé à l'endroit du peuple burundais.

"Les opérations vont au départ concerner 200 malades. Avec les 134 restants, le gouvernement burundais négocie encore avec le gouvernement chinois pour voir s'il y a lieu de les programmer pour un autre rendez-vous", a-t-il ajouté.

Cette action baptisée "marche vers la lumière" sera menée gratuitement, a-t-il révélé.

M. Ndikumana a profité de cette opportunité pour souligner que de la santé publique et de la lutte contre le sida, le Burundi "souffre d'une insuffisance numérique en matière de personnel de santé".

En effet, a-t-il expliqué, un seul médecin est au service de plus de 19.231 habitants alors que les normes internationales fixées par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommandent un médecin pour 10.000 habitants.

Samedi dernier lors d'une cérémonie officielle dédiée à la fête de la "Journée du Combattant", le chef d'Etat burundais, Pierre Nkurunziza a fustigé "l'ingratitude et le manque de patriotisme" de certains médecins spécialistes burundais, qui restent dans les pays développés au terme de leurs études pour des "salaires alléchants", au détriment de leurs compatriotes restés au Burundi, alors que le pays a payé pour eux des "montants immenses" pour financer leurs longues études.

Selon l'Institut des Statistiques et des Etudes Economiques du Burundi (ISTEEBU), le fait que près de 70% de la population burundaise vivent en dessous de seuil de pauvreté, est une entrave majeure à l'accès sanitaire pour une immense majorité de la population burundaise.

Car, explicite-t-on à l'ISTEEBU, en moyenne 123 Burundais s'enfoncent chaque jour dans la pauvreté, à cause du poids des dépenses "colossales" imputables aux soins sanitaires.