Burundi : la police nationale veut se conformer à celle des pays de l’EAC
Sécurité

@rib News, 30/11/2016 – Source Xinhua

 Les députés burundais ont voté mercredi à l'unanimité un projet de loi portant sur la modification de la loi de 2004 pour se conformer aux corps de police des autres pays de la Communauté est-africaine (CEA/EAC) et pour résoudre le problème de chevauchement dans l'administration centrale du ministère de la Sécurité publique.

Le ministre Allain Guillaume Bunyoni s'est rendu à l'Hémicycle de Kigobe pour éclairer les députés sur le bien-fondé de modifier la loi de 2004.

Ainsi, selon lui, le projet de loi révisant la loi de 2004 a été élaboré "en vue d'harmoniser le Corps de la police nationale burundaise avec ceux des autres pays de la Communauté est-africaine et dans le souci de résoudre le problème de chevauchements observés entre la structure de l'Administration centrale du ministère de la Sécurité publique et celle de la direction générale de la police nationale (qui était prévue dans l'ancienne loi de 2004), de corriger les erreurs de forme et d'éviter les confusions dans la dénomination des différents services".

Bien plus, a indiqué le ministre, contrairement à ce qui était prévu dans l'ancien projet de loi qui prévoyait les commissariats centraux, ces derniers sont devenus des commissariats généraux selon la nouvelle loi.

Il a fait savoir que la Police nationale du Burundi est structurée en quatre commissariats généraux au lieu de trois prévus dans l'ancien projet, du fait que le commissariat formation a été élevé au rang des commissariats généraux.

Il s'agit des commissariats généraux de la Sécurité intérieure, de la Police judiciaire, des Migrations et le Commissariat général de la formation qui comprend l'Institut supérieur de police, l'Ecole des brigadiers de police, le centre d'instruction et le centre de formation et de perfectionnement aux missions de soutien à la paix.

En outre, explique encore le ministre, la Police nationale est dotée de sept bureaux à savoir le bureau spécial, le bureau des opérations et des entraînements, le bureau du renseignement, le bureau de l'administration et de la gestion, le bureau de la logistique, le bureau des études et de la planification ainsi que le bureau des relations publiques, des affaires sociales et du bien-être.

Les commissariats généraux et les bureaux sont placés sous l'autorité directe de l'inspection générale de la Police nationale du Burundi et non du Commissariat général tel que cela avait été prévu par l'ancien projet de loi.

La structure déconcentrée de la Police nationale comprend quant à elle un commissariat régional qui s'étend sur trois provinces (il y aura donc six commissariats régionaux), un commissariat provincial de police qui s'étend sur le ressort de la province et un commissariat communal de police qui s'étend sur le ressort de la commune.

Un autre élément de ce nouveau projet de loi concerne l'exclusion de tout membre de la Police nationale du Burundi reconnu coupable d'actes de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre, de coup d'Etat et de violation de la Constitution et des autres droits de la personne humaine".