Au Burundi, 300 militaires mis à la retraite
Sécurité

Deutsche Welle, 04.01.2017

Au Burundi, 300 militaires ex-FAB, en majorité des Tutsis, ont été mis d'office à la retraite. Les craintes sont nombreuses de voir l'armée devenir mono-ethnique. Or les accords d'Arusha ont prévu des quotas ethniques.

Au Burundi, c'est la retraite forcée pour plus de trois cents militaires, tous d'anciens membres des Forces Armées Burundaises, les ex-FAB.  Pour la plupart, ce sont des Tutsis. De quoi menacer les équilibres ethniques au sein de l'armée, initiés par les accords d'Arusha en 2003.

La décision, prise par décret le 31 décembre fait débat au Burundi. L'admission à la retraite des anciens membres des Forces Armées Burundaises s'ajoute aux nombreux cas de disparitions, désertion et de limogeages dont sont victimes leurs anciens compagnons de lutte suite à la crise.

Certains d'entre-eux commandent déjà les mouvements rebelles. Depuis mai 2015, de nouvelles rebellions en gestation se sont déclarées  et des attaques armées ciblent encore certaines personnalités et localités du pays.