Fin de la visite du commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA au Burundi
Sécurité

PANA, 19 janvier 2017

Bujumbura, Burundi - Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), Smail Chergui (photo), a achevé jeudi une visite de travail de deux jours à Bujumbura sur une promesse de déblocage imminent de 11 mois d’arriérés d’indemnités des 5.400 militaires burundais évoluant au sein de la mission africaine de maintien de la paix en Somalie (Amisom), a-t-il annoncé à la presse.

Le diplomate d’origine algérienne a rencontré les plus hautes autorités burundaises, dont le président de la République, Pierre Nkurunziza, au cours d’une visite jugée d’urgence pour désamorcer la crise qui couvait au sein de l’Amisom.

Un accord « gagnant-gagnant » a été finalement conclu à la satisfaction des deux parties, à en croire toujours M. Chergui, sans toutefois fournir plus de détails sur son contenu exact.

Le gouvernement burundais menaçait, ces derniers jours, de rapatrier toutes ses troupes de la Somalie, passé le mois de janvier, sans que ne soient débloqués les arriérés en questions.

L’Union européenne (UE) et principal bailleur de l’Amisom, conditionnait jusque-là la poursuite de son appui au versement des indemnités salariales des militaires burundais, directement sur leurs comptes, contre l’avis du gouvernement burundais.

Il s’agissait d’une mesure complémentaire aux sanctions multiformes que l’Ue a prises contre le gouvernement burundais, accusé de ne pas en faire assez pour résorber la crise politique et des droits humains persistante depuis avril 2015, par un dialogue direct et sincère avec l’opposition.

On ignore pour le moment si l’UE est revenue, entre temps, sur cette mesure ou alors si l’UA va recourir à d’autres sources de financement pour maintenir les militaires burundais au sein de l'Amisom.

Les montants en jeu sont considérables, selon certaines sources diplomatiques à Bujumbura qui chiffrent à plus de quatre millions d’euros nécessaires mensuellement pour payer les indemnités des seuls militaires burundais de l’Amisom.