Burundi : l'armée dément l'attaque contre le camp militaire de Mukoni
Sécurité

@rib News, 24/01/2017 – Source Xinhua

Le camp militaire de Mukoni basé en province de Muyinga (nord-est du Burundi) n'a pas été attaqué dans la nuit du 23 au 24 janvier, a démenti mardi le colonel Gaspard Baratuza (photo), porte-parole du ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants (MIDNAC).

Selon le porte-parole, si quelqu'un a une mémoire ou une foi, et vient attaquer un camp militaire en étant muni de deux ou quatre armes, ce serait un suicide. C'est pourquoi, a-t-il expliqué, "à voir l'effectif de cet élément-là, et ce face à un camp militaire de plus de 600 militaires, j'ai écarté la notion d'attaque de camp militaire".

"Je suis pertinemment qu'il s'agissait plutôt des bandits qui allaient voler chez les populations environnantes du camp", a-t-il précisé lors d'un point de presse.

La province burundaise de Muyinga est frontalière de l'ouest de la Tanzanie et du sud du Rwanda.

L'incident a eu lieu tôt mardi matin, au moment où des éléments militaires étaient en patrouille ordinaire aux environs du bataillon support-4ème région militaire, appelé communément camp Muyinga ou camp Mukoni. "Des coups de feu ont été entendus en provenance d'une arme d'un individu qui était posté, en vue de faire freinage aux éléments en patrouille", a expliqué le colonel Baratuza.

Il a ajouté qu'au même moment, vers 2h30 du matin, les populations environnantes et d'autres forces de sécurité ont été alertés avant de boucler toutes les voies de sortie du camp militaire de Muyinga en menant une patrouille conjointe depuis 5 à 6 heures du matin.

"Il en est ressorti le résultat: quatre armes de type kalachnikov ont été saisis à plus de 300 mètres du camp Mukoni, ainsi que huit chargeurs de ces mêmes armes et deux grenades. Cinq suspects ont été arrêtés", a-t-il dit.

Selon lui, les visées de ces gens appréhendés seraient probablement celles de voler les ménages vivant dans les environs du camp, mais ils se sont heurtés à la vigilance des militaires de l'armée burundaise en patrouille dans cette partie du pays.

Il a indiqué également que la mission de ratissage des forces de l'ordre en synergie avec les populations locales continue.

En attendant, a-t-il annoncé, les suspects appréhendés vont être déférés devant les officiers de police judiciaire pour la poursuite des enquêtes.

Cet incident n'a occasionné aucun dégât humain ou matériel, a-t-il signalé également.

Il a saisi l'occasion pour indiquer que la situation sécuritaire est au beau fixe aux frontières communes avec le Rwanda et la Tanzanie.